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Intelligence artificielle dans la PME
Entrepreneurship

L’intelligence artificielle, alliée de votre petite entreprise ?

L’intelligence artificielle, vedette, depuis plusieurs décennies, des films de science-fiction, est désormais une réalité tangible capable d’éveiller la curiosité, ainsi que de susciter de l’inquiétude ! Seulement au printemps dernier, un groupe d’experts du secteur de l’IA, dont Elon Musk et Yoshua Bengio, a demandé à travers une lettre ouverte une pause de six mois dans le développement des systèmes d’IA avancés (plus puissants que GPT-4). Le but étant de se donner un répit afin d’établir des protocoles communs de sécurité pour assurer que leurs effets sont positifs et leurs risques gérables.

Face à un outil qui s’intègre quasi « naturellement » dans la vie quotidienne des individus et des familles, et que 83 % de 3 000 entrepreneurs consultés en 2017[1] considéraient déjà comme un facteur « qui leur permettrait d’obtenir ou de conserver un avantage concurrentiel », notre organisme, le FEMontérégie, a décidé de s’interroger sur l’intelligence artificielle et sa pertinence aujourd’hui dans la croissance des petites entreprises.

Qu’est-ce que c’est l’IA ?

L’intelligence artificielle (IA) est un domaine de l’informatique qui développe des programmes et des systèmes imitant certaines des capacités cognitives et intellectuelles des êtres humains, telles que la résolution de problèmes, l’apprentissage, la prise de décisions et la compréhension du langage naturel.

Quels sont les types d’IA ?

Il existe 3 principaux types d’IA, caractérisés, surtout, par leur capacité à reproduire les traits particuliers de l’intelligence humaine et la technologie utilisée pour y parvenir :

1. Intelligence artificielle étroite (ANI)

Aussi connue comme IA faible ou IA étroite, l’ANI est conçue pour exécuter une tâche spécifique et limitée au-delà de laquelle la compréhension est absente. Elle se spécialise alors dans une gamme étroite de paramètres ou de situations, par exemple :

        • Chatbots;
        • Des assistants virtuels comme Siri d’Apple ou Alexa d’Amazon ;
        • Les algorithmes d’analyse de données comme ceux utilisés par Google Search ;
        • Suggestions de contenu de divertissement basées sur le comportement de l’utilisateur ;
        • Voitures à conduite autonome.
2. L’intelligence artificielle générale (AGI)

Appelée également IA forte ou IA profonde, l’AGI se situerait à la hauteur des capacités humaines. Elle serait donc en mesure d’apprendre, de comprendre et de résoudre des problèmes de nature humaine de la même façon qu’une personne le ferait sur la base des connaissances générales.

Selon un article publié par L’actualité informatique, « les chercheurs et les scientifiques spécialisés dans l’IA n’ont pas encore atteint une IA forte. Pour y parvenir, ils devraient trouver un moyen de rendre les machines conscientes, en programmant un ensemble complet de capacités cognitives. […] L’IA [profonde] ne consiste pas à reproduire ou à simuler, mais à entrainer les machines à comprendre réellement les humains ».

Néanmoins, le fondateur et directeur scientifique du Mila — Institut québécois d’intelligence artificielle Yoshua Bengio considère qu’un délai aussi proche que 5 ans pourrait être suffisant « pour qu’un ordinateur atteigne le niveau de conscience d’un humain », expliquait-il dans son discours devant la sous-commission du Sénat américain sur la vie privée, la technologie et le droit en avril dernier[2].

3. La superintelligence artificielle(ASI)

Caractérisée par le surpassement de l’intelligence humaine, l’ASI n’est, heureusement, pas encore développée. C’est ce type d’IA qui a inspiré des scénarios à la base de films à succès comme 2001 : L’Odyssée de l’espace, Terminator et The Matrix, ou les plus récents Her et Ex Machina. Dans ces récits, les machines, au début si utiles, deviennent conscientes d’elles-mêmes et attaquent par la suite les hommes (créateurs ou utilisateurs) afin de « survivre » ou de dominer.

Bénéfices et utilisations de l’IA dans les petites entreprises

Tirer parti de l’intelligence artificielle (étroite) est, dorénavant, une question de compétitivité qui permet aux compagnies d’améliorer leur efficacité opérationnelle, d’optimiser les interactions avec leurs clients et de prendre des décisions plus éclairées. Voici quelques exemples illustrant comment l’IA pourrait être utilisée dans votre entreprise, quelle que soit sa taille :

      • Service client amélioré : les chatbots et les assistants virtuels alimentés par l’IA peuvent fournir un support client 24/7, répondre aux questions fréquentes et résoudre des problèmes courants. Les petites entreprises sont ainsi en mesure d’offrir un service client de qualité sans avoir pour autant une équipe dédiée.
      • Marketing ciblé : les petites entreprises peuvent utiliser l’IA pour analyser les données des clients et déceler les tendances et les préférences, ce qui favorise la création de campagnes marketing plus efficaces où les bons publics sont ciblés.
      • Automatisation des tâches administratives : des tâches de nature administrative comme la gestion des factures, la planification des rendez-vous et la gestion de l’approvisionnement peuvent être automatisées à l’aide de l’IA, ce qui permet aux dirigeants de se concentrer sur des tâches plus stratégiques.
      • Analyse des données : l’IA analyse de grandes quantités de données et en extrait des informations qui s’avèrent utiles pour prendre des décisions éclairées, que ce soit pour la personnalisation de l’expérience client (p. ex. : recommandations de produits ciblées en fonction des préférences), l’optimisation des stocks, la prévision des ventes ou le développement de produits.
      • Optimisation des opérations : optimiser les opérations commerciales, comme la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la planification de la production et la logistique, serait possible grâce aux algorithmes d’IA.
      • Prévision de la demande : les entrepreneurs peuvent se servir de l’IA pour prévoir la demande de leurs produits ou services, ce qui aiderait à mieux gérer les niveaux de stock en évitant les pénuries ou les excédents.
      • Gestion des finances : certains outils d’IA aident à suivre les flux de trésorerie, à administrer les budgets et à remarquer les tendances financières, ce qui peut être déterminant pour maintenir la stabilité financière de la compagnie.

Malgré ses utilités multiples, l’adoption de l’IA nécessite une planification minutieuse et une compréhension des défis potentiels. Les petites entreprises doivent ainsi évaluer attentivement comment l’intelligence artificielle peut répondre à leurs besoins spécifiques, tout en intégrant ces technologies de manière réussie et progressive dans leur modèle d’affaires.

Défis et risques de l’IA pour les petites entreprises

Moteur de transformation dans le monde des affaires, l’intelligence artificielle entraine des défis et des risques inhérents, particulièrement pour les petites entreprises ou les très petites entreprises qui ne comptent peut-être pas avec les ressources nécessaires pour y faire face. En voici quelques-uns :

      • Coûts initiaux et investissement : l’intégration de l’IA nécessite souvent des investissements considérables en matière de ressources financières et humaines. Les petites entreprises pourraient être confrontées à des coûts élevés concernant l’acquisition de technologies, la formation du personnel et la gestion continue de ces systèmes.
      • Dépendance technologique : l’adoption de l’IA pourrait rendre les petites entreprises dépendantes de technologies complexes et en constante évolution. Elles pourraient rencontrer des problèmes opérationnels majeurs si elles ne parviennent pas à maintenir ou à mettre à jour ces systèmes.
      • Menaces pour la confidentialité des données : l’IA est bâtie sur l’analyse d’une quantité immense de données, ce qui pourrait poser des problèmes de confidentialité si des données sensibles des clients ou de l’entreprise sont compromises. Ayant probablement des ressources limitées pour mettre en place des mesures de sécurité adéquates, les petites entreprises seraient à risque.
      • Biais et éthique : les systèmes d’IA peuvent être biaisés en fonction des données sur lesquelles ils ont été entrainés. Des décisions discriminatoires ou des résultats inappropriés pourraient ainsi en découler. Il se peut que les petites entreprises manquent des ressources pour identifier et corriger ces biais.
      • Perte d’emplois : l’automatisation des tâches grâce à l’IA pourrait entrainer l’abolition ou la réduction de certains postes de travail, ce qui aurait un impact sur les employés existants. Les petites entreprises pourraient rencontrer des défis en termes de communication, de réaffectation du personnel, et, en conséquence, de la fidélisation du client interne.
      • Erreurs : malgré les avantages de l’IA et sa capacité à automatiser des tâches, elle n’est pas à l’abri d’erreurs. Les petites entreprises pourraient faire face à des ennuis juridiques et de responsabilité en cas de défaillance ou de dysfonctionnements de l’IA.
      • Manque de personnalisation : les solutions d’IA standardisées pourraient ne pas répondre aux besoins spécifiques des petites entreprises et de leur clientèle, ce qui affecterait, d’ailleurs, la relation client et vraisemblablement l’image de la compagnie.
Notre petit test ChatGPT

Nous avons demandé à ChatGPT de lire notre article et de nous faire une conclusion de 2 lignes, en voici le résultat :

« En somme, cet article met en évidence les avantages et défis de l’IA pour les petites entreprises. Il est à noter qu’une IA a contribué à sa révision, reflétant ainsi l’impact actuel de cette technologie. »

Notre conclusion… rédigée par des humains

Il est important de noter que l’IA ne remplace pas l’aspect humain dans la prestation d’un service ou dans la fabrication d’un produit. Bien que l’intelligence artificielle puisse réaliser une partie des tâches et accélérer divers processus, elle manque du discernement, de la sensibilité, de la créativité et de l’authenticité que seuls les humains peuvent apporter.

Et même si l’IA a été créé pour nous aider à avancer, nous avons tous (l’Humanité !) la responsabilité d’être des utilisateurs avertis et de surveiller son développement, puisque dans les mots de Yoshua Bengio l’adoption précipitée de l’IA profonde engendrerait des « menaces potentiellement importantes qui pèsent sur la démocratie, la sécurité nationale et notre avenir collectif[3] ».

Suivre de formations d’appoint pour mieux comprendre ce qu’implique l’adoption de l’IA serait une façon, à la portée de tous, de contrer ses risques et de profiter responsablement de ses atouts. Nous avons trouvé, par exemple, les formations gratuites offertes par la plateforme en ligne Uluumy, qui a pour but de rendre l’IA accessible à tous, particulièrement aux entreprises et aux OBNL. On y voit, par exemple, les cours : « Les bases de l’apprentissage automatique » et « Éthique, biais et responsabilité de l’apprentissage automatique et de l’IA ». Ou encore la formation payante d’une durée de 3 h « ChatGPT et Intelligence artificielle », proposée par La Fusée et qui aura lieu à Montréal le 31 août prochain.

Maintenant, à vous d’agir !

[1] Sondage réalisé par MIT Sloan Management Review et The Boston Consulting Group : https://sloanreview.mit.edu/projects/reshaping-business-with-artificial-intelligence/, consulté en août 2023.

[2] https://www.lapresse.ca/actualites/sciences/2023-07-25/selon-yoshua-bengio/des-ordinateurs-aussi-intelligents-que-des-humains-d-ici-20-ans.php, consulté en août 2023.  

[3] Ibid.

José et Cruzelith
Entrepreneurial life

En couple et en affaires : Pâtisserie & Boulangerie Cake Bakery Bro

Dans le monde de l’entrepreneuriat, il y a ceux qui sont des partenaires autant dans leur vie personnelle que dans leur vie professionnelle, soit des entrepreneurs qui font face au double défi de faire grandir leur compagnie et leur couple. Pour continuer avec ce sujet, nous nous sommes entretenus avec deux de nos entrepreneurs du Fonds d’Emprunt Montérégie. Ils illustrent la tendance en hausse des couples en affaires, qui se voit reflétée dans notre clientèle.

Rafael & Cruzelith: douceurs et soutien

José Rafel Sivira et Cruzelith Correa ont entrepris, en pleine pandémie, l’aventure de la création de leur compagnie. En couple depuis de nombreuses années, ils n’ont peur de rien lorsqu’ils sont ensemble ! Pour eux, il n’y a pas un meilleur moteur pour avancer que le soutien mutuel qu’ils s’apportent.

Originaires du Vénézuéla, ils exerçaient comme dentistes dans leur propre cabinet professionnel avant d’immigrer au Québec. Dans leur terre d’accueil, ils ont décidé de suivre la passion de Rafael, qui possédait déjà des études comme chef boulanger-pâtissier, en cofondant Cake Bakery Bro, située à Saint-Hubert.

Le couple a choisi ainsi de croire à ce nouveau projet, et d’y mettre à profit leur compatibilité pour travailler ensemble. Cruzelith a appris les rouages du métier de boulanger à côté de son mari et de son beau-frère, qui s’est joint à l’équipe rapidement, et aujourd’hui, elle agit comme cheffe de production au sein de l’entreprise familiale. À son rôle de créateur des délices à saveur latino-américaine, Rafael ajoute certaines tâches liées à la gestion et au marketing.

Une cuisine authentique, une clientèle diversifiée

Bâtonnets au fromage avec goyave, empanadas (au bœuf, au poulet ou au fromage et au jambon), gâteau 3 leches (laits)… ces produits faits avec des ingrédients québécois de qualité et avec une saveur 100 % latino ont su conquérir une clientèle diversifiée.

En plus des Latino-Américains, ce sont les communautés arabe, chinoise, haïtienne et, bien sûr, québécoise qui se sont laissé séduire par l’authenticité de la cuisine vénézuélienne et par les créations adaptées aux goûts d’ici, telles que les « tequeños » au chocolat ou les Teque-Poutine. Pour ce couple, la meilleure récompense est de voir l’expression des gens lorsqu’ils découvrent avec satisfaction les délices de leur terre natale et de les entendre dire « c’est vraiment bon ! ».

Présents dans plusieurs épiceries de Montréal et de la Rive-Sud, ils ont récemment lancé une gamme de produits congelés afin de permettre aux consommateurs de se délecter avec leurs créations artisanales de boulangerie dans le confort de leur maison.

Quand la difficulté est synonyme d’union

Malgré les défis propres à l’entrepreneuriat, Rafael et Cruzelith ont trouvé rassurante l’idée de prendre ce risque à deux, peu importe si cela signifiait de mettre tous les œufs dans le même panier. Le travail très actif du matin au soir et de lundi au samedi, caractéristique du domaine agroalimentaire, a eu certainement un impact dans la vie familiale. Pour le couple « réussir à avoir des horaires clairs a été le plus difficile », mais conscients de l’importance d’être là pour leur fille de 10 ans, ils s’obligent sans cesse à se fixer des limites pour que la vie professionnelle n’emporte pas la vie familiale.

Pour prendre soin de leur vie de couple, les dirigeants de Cake Bakery Bro ont organisé leurs horaires de sorte qu’ils puissent avoir, au moins une fois par semaine, un petit répit l’un de l’autre, question de laisser l’air entrer et d’avoir ensuite envie de revoir leur douce moitié.

Nous le savons tous, amour et complicité ne sont pas toujours suffisants. C’est pourquoi Rafael et Cruzelith y rajoutent la poursuite des objectifs communs, le bonheur de partager et l’humour pour alléger les nombreux défis du quotidien. Une recette qui a fait heureusement ses preuves pendant les périodes difficiles d’où ils sont sortis plus unis et fortifiés.

Sophia et Marc David N&C1
Entrepreneurial life

En couple et en affaires : Pâtisserie Noisette & Chocolat

Des amoureux et des partenaires d’affaires… Voilà le double rôle que de plus en plus de couples choisissent de jouer. Pour certains, il serait cependant inconcevable de passer toute la journée à travailler à côté de sa douce moitié, car ce temps « en trop » risquerait de l’aigrir. Mais pour ceux qui se décident à faire ce saut à deux, malgré les défis du quotidien qui mettent à l’épreuve la solidité de leur relation, les récompenses sont nombreuses.

Au FEMontérégie, nous soutenons de près plusieurs duos d’entrepreneurs : ils bénéficient non seulement du microcrédit entrepreneurial et d’aide financière supplémentaire, mais aussi des conseils opportuns de la part de nos conseillers. Nous avons discuté avec Sophia Najem & Marc-David Jean de la pâtisserie Noisette & Chocolat sur leur vécu en tant que couple en affaires.

Une complémentarité gagnante

Marchant déjà main dans la main au début de la vingtaine et aujourd’hui parents d’une nouveau-née, Sophia et Marc-David sont toujours aussi amoureux l’un de l’autre. La confiance mutuelle et la connaissance profonde des défauts et des qualités de chacun les ont convaincus de construire leur compagnie ensemble. C’est ainsi que Noisette & Chocolat, reconnue par ses délicieux cupcakes et ses superbes gâteaux personnalisés, a ouvert ses portes en novembre 2021 à Longueuil.

La passion de Sophia pour la pâtisserie et l’esprit entrepreneurial de Marc-David sont à la base de ce partenariat dont le but est clair, « que le client soit content ! ». Ils investissent donc leurs acquis : elle, en tant que cheffe pâtissière, sa formation professionnelle en pâtisserie et une dizaine d’années d’expérience dans le domaine de la restauration, notamment comme décoratrice de gâteaux, superviseure et gérante ; lui, ses études en entrepreneuriat, sa polyvalence, et sa capacité à apprendre rapidement et à innover.

C’est Sophia, d’ailleurs, qui lui a appris le métier : « Pour moi, c’est un avantage de venir de deux milieux différents. Les idées de Marc me font réfléchir sur de nouvelles façons de créer et de développer des produits classiques », ajoute Sophia qui réussit, avec fréquence, à épater ses clients.

Réussir ensemble ou échouer ensemble

L’entraide, les objectifs communs, et, surtout, la capacité à s’adapter rapidement, voilà les clés du succès pour ce jeune couple dont la vie a complètement changé : « Quand on travaillait pour quelqu’un d’autre, on avait une vie, par exemple, vendredi après 17 h. L’entrepreneuriat n’est pas du tout la même chose, c’est notre propre business… il y a des gens qui attendent après toi, de l’argent et du temps investis. À la fin, tous les efforts sont pour Nous, pas pour elle ou pour moi individuellement, mais pour qu’on soit bien comme famille », commente Marc-David.

Et tous ces efforts ont des conséquences tangibles sur la vie de couple, « on a moins de temps ensemble, même si l’on se voit tout le temps. Nous cherchons l’équilibre, mais la balance, elle pèse souvent dans un bord… C’est un travail constant ».

Pour les cofondateurs de Noisette & Chocolat, la force de travailler en couple vient aussi d’une communication directe et honnête ; une ouverture qui permet d’éviter des blocages et de trouver de solutions de façon efficace.

Malgré les défis et les longues journées, ces partenaires de vie n’ont jamais regretté leur décision de se lancer en affaires à deux. Tout le contraire, compter sur leur douce moitié qui prend la relève lorsque l’autre est affaiblie est source de motivation et de persévérance.

Et les résultats, ils sont aussi tangibles… Vous n’avez qu’à visiter leur boutique. Prenez un moment pour vous assoir sur la terrasse, siroter un café et vous sucrer le bec !  

Femmes en affaires
Entrepreneurship

L’entrepreneuriat féminin : moteur économique et social d’envergure

De plus en plus important pour l’économie mondiale, l’entrepreneuriat mené par des femmes attire non seulement l’attention des spécialistes, mais également le soutien économique des gouvernements. Au Canada, la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat avec près de 7 milliards de dollars en investissements cherche à favoriser la participation pleine et égale des femmes à l’économie, et au Québec, 21,7 millions de dollars sont investis afin d’accompagner et de financer 15 000 femmes entrepreneures pendant une période de 5 ans.

Ce sont tous des efforts pour soutenir la femme entrepreneure, définie par la théoricienne Dina Lavoie, dans le cadre d’une étude sur l’entrepreneuriat féminin au Canada en 1988, comme : « la femme qui, seule ou avec un ou des partenaire(s), a fondé, acheté ou accepté en héritage une entreprise, qui assume tous les risques et responsabilités financières, administratives et sociales et qui participe quotidiennement à sa gestion courante[1] ». Des initiatives encore insuffisantes, puisque les hommes représentent aujourd’hui environ 2/3 des entrepreneurs dans le monde[2] !

 

L’entrepreneuriat des femmes en quelques chiffres

Selon les dernières données publiées par le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE), 18 %[3] des entreprises du Canada appartiennent majoritairement à des femmes. Elles constituent ainsi une force économique qui contribue directement au développement social et durable, ainsi qu’à l’innovation canadienne.

Notons que ce chiffre doublerait si l’on comptait les compagnies dont le 50 % est détenu par une femme. Et selon le Global Entrepreneurship Monitor (GEM) dans son rapport 2021/22 sur les femmes entrepreneures[4], celles-ci représentent un entrepreneur sur trois dans le monde proposant des innovations sur les marchés nationaux et internationaux.

D’ailleurs, cela n’inclut pas les travailleuses autonomes, dont le nombre va à nouveau en augmentation, malgré les conséquences négatives de la pandémie. Actuellement, ce sont presque un million de travailleuses autonomes au Canada[5]. Au Québec, 37 % de travailleurs autonomes en 2021 étaient des femmes[6].

« [Les travailleuses autonomes] sont des entrepreneures à part entière […] et ont un impact sociétal extrêmement important », déclare Christina Constantinidis, professeure à ESG-UQAM et fondatrice de l’Observatoire entrepreneuriat et genre. « Ces femmes sont d’ailleurs souvent surprises d’être considérées comme des entrepreneures : pourtant, même sans employés, celles-ci assument 100 % des risques financiers, créent leur activité et sont entièrement responsables de leur business.[7] »

 

Caractéristiques de l’entrepreneuriat féminin
  • Secteurs d’activité

Selon le (GEM), globalement les femmes[8] sont plus présentes dans le secteur du commerce de gros et de détail (presque 50 % des entrepreneures dans le monde) et dans le secteur de l’administration, de la santé, de l’éducation et des services sociaux (18,5 % des femmes contre 10,1 % des hommes), ce qui met en évidence des différences importantes entre les femmes et les hommes en entrepreneuriat, ainsi qu’un système qui « pousse » les femmes vers des domaines correspondant aux rôles traditionnellement féminins.

De son côté, au Canada, et selon des données récentes de Statistique Canada, les femmes entrepreneures sont plus nombreuses dans les secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques ; du commerce de détail ; et des services d’hébergement et de restauration.

  • Qualités propres au leadership féminin

Beaucoup s’entendent pour dire que l’entrepreneuriat féminin bénéficie d’un leadership propre aux femmes, caractérisé par :

      • L’intuition ;
      • La capacité à gérer plusieurs projets à la fois (côté multitâche) ;
      • L’empathie et la communication ;
      • La coopération entre femmes (au Québec par exemple, le Réseau des Femmes d’affaires du Québec — RFAQ — soutient depuis 40 ans les femmes d’affaires d’ici grâce à l’entraide).

D’autres caractéristiques, même si elles ne sont pas considérées comme étant davantage féminines, sont très présentes dans leur style de direction et portent des fruits intéressants pour le développement sociétal et d’affaires au Canada. Par exemple, l’étude du GEM souligne leur propension à créer de nouvelles combinaisons de produits et de marchés et leur capacité d’innovation importante.

D’ailleurs, selon l’étude État des lieux de l’entrepreneuriat au féminin réalisée par le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE), les entreprises au leadership féminin se caractérisent pour offrir plus d’opportunités aux groupes en quête d’équité comme les autochtones et les membres de la communauté LGBTQ2S+, entre autres.

  • Motivations

Le désir de « faire une différence dans le monde[9] » est une motivation plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (70,7 % contre 64,8 %) pour se lancer en affaires, que ce soient les Américaines, les Européennes ou les Canadiennes. De ce fait, le développement durable et l’entrepreneuriat à vocation sociale sont plus souvent placés avant le rendement financier et l’optimisation des bénéfices par les femmes en entrepreneuriat.

Selon le GEM, une motivation importante des entrepreneures est le bien-être familial, car il n’est pas rare que la majorité d’entre elles réinvestissent 90 % de leurs profits pour l’éducation, la santé et la nutrition de leur famille (contre 30 ou 40 % pour les hommes), ce qui contribue à la prospérité générale.

Entre autres, les femmes trouvent dans l’entrepreneuriat une source d’émancipation et d’autonomie, et une façon de mieux équilibrer travail et vie personnelle.

Des défis auxquels font face les femmes en entrepreneuriat

Défis internes 

D’après les données du GEM, on pourrait conclure que les femmes sont, en général, plus prudentes et exigeantes envers elles-mêmes que leurs homologues masculins puisque :

    • Elles demandent moins de financement que les hommes (investissement inférieur) ;
    • Elles sont plus enclines à croire ne pas avoir les compétences nécessaires pour démarrer une entreprise ;
    • D’ailleurs, elles sont aussi plus fréquemment touchées par le syndrome de l’imposteur.

Défis externes 

    • « Les études révèlent que les femmes rencontrent des obstacles et sont victimes de préjugés et de microagressions, voire de harcèlement, à chaque étape de leur parcours entrepreneurial[10] » ;
    • Elles ont moins d’accès au financement entrepreneurial, ce qui pourrait expliquer pourquoi le taux de survie des PME détenues majoritairement par des hommes est supérieur à celui des PME majoritairement détenues par des femmes.

 

La femme entrepreneure au sein du FEMontérégie

Notre organisme, le Fonds d’Emprunt Montérégie, est engagé avec le succès de femmes d’affaires de la Montérégie et les chiffres le démontrent : 70 % de notre clientèle est composée par des femmes ! La plupart sont mères et entrepreneures, certaines se sont lancées en affaires en solo ; d’autres détiennent 50 % de leur compagnie (souvent en couple).

En plus du financement et de l’accompagnement de proximité habituellement offerts, nous avons un nouveau fonds exclusif pour les femmes ! Il est possible grâce au soutien du gouvernement du Canada et au partenariat noué entre Evol, Entreprendre Ici et notre organisme.

Le Fonds de prêts pour les femmes en entrepreneuriat nous permet d’offrir jusqu’à 20 000 $ en forme de prêt pouvant aller jusqu’à 5 ans et un accompagnement de proximité de qualité, qui s’insère dans l’écosystème régional.

Finissons donc ce mois de mai en soulignant l’importance de l’entrepreneuriat féminin dans le développement social et économique de notre province. Si vous êtes une femme de la Montérégie qui désire se lancer en affaires et a besoin de soutien, contactez-nous sans tarder !

___________________

[1] CONSTANTINIDIS Christina, « Femmes entrepreneures », dans : Pierre-Marie Chauvin éd., Dictionnaire sociologique de l’entrepreneuriat. Paris, Presses de Sciences Po, « Références », 2014, p. 287-300. DOI : 10.3917/scpo.chauv.2015.01.0287. URL : https://www.cairn.info/dictionnaire-sociologique-de-l-entrepreneuriat–9782724616408-page-287.htm  

[2] LEBèGUE Typhaine, CONSTANTINIDIS Christina, « Chapitre 21. L’entrepreneuriat féminin », dans : Frank Janssen éd., Entreprendre. Une introduction à l’entrepreneuriat. Louvain-la-Neuve, De Boeck Supérieur, « Petites Entreprises & Entrepreneuriat », 2016, p. 395-415. DOI : 10.3917/dbu.janss.2016.01.0395. URL : https://www.cairn.info/entreprendre–9782804192426-page-395.htm

[3]  État des lieux de l’entrepreneuriat féminin au Canada, 2023, Aperçu de la recherche, p. 3. Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat https://wekh.ca/wp-content/uploads/2023/03/Etat-des-lieux-de-l-entrepreneuriat-feminin-au-Canada-2023-apercu-de-la-recherche.pdf   

[4] GEM 2021/22 Women’s Entrepreneurship Report: From Crisis to Opportunity, p. 15. https://www.gemconsortium.org/report/gem-202122-womens-entrepreneurship-report-from-crisis-to-opportunity  

[5] État des lieux de l’entrepreneuriat féminin au Canada, 2023, Aperçu de la recherche, p. 3. Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat https://wekh.ca/wp-content/uploads/2023/03/Etat-des-lieux-de-l-entrepreneuriat-feminin-au-Canada-2023-apercu-de-la-recherche.pdf

[6] https://www.ledevoir.com/societe/757714/entrepreneuriat-au-feminin-une-croissance-continue-des-defis-qui-demeurent

[7] Ibid.

[8] GEM 2021/22 Women’s Entrepreneurship Report: From Crisis to Opportunity, p. 15. https://www.gemconsortium.org/report/gem-202122-womens-entrepreneurship-report-from-crisis-to-opportunity  

[9] Ibid, page 111.   

[10] État des lieux de l’entrepreneuriat féminin au Canada, 2023, Aperçu de la recherche, p. 13. Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat https://wekh.ca/wp-content/uploads/2023/03/The-State-of-Womens-Entrepreneurship-in-Canada-2023-Research-Preview.pdf

Nathalie Morissette
Les coulisses du Fonds

Nathalie Morissette, femme d’affaires de cœur et active

Avec une soif d’apprendre inépuisable, Nathalie a commencé sa carrière professionnelle avant même de finaliser son cégep. Après sa première expérience dans une organisation accordant des prêts à des gens qui avaient besoin d’une deuxième chance, s’en sont suivies 13 années en crédit personnel à la Banque Scotia. Par la suite, Nathalie a travaillé comme adjointe administrative, adjointe exécutive, et gestionnaire marketing dans des secteurs divers comme ceux de la construction et de l’informatique, et dans des compagnies reconnues telles que Métro (les épiciers), Réseau des sports (RDS), L’Oréal Canada et SITQ.

Son dynamisme, sa persévérance, sa capacité d’adaptation et ses connaissances en développement des affaires l’ont vite dirigée vers le travail autonome et l’entrepreneuriat. Elle a fondé, entre autres, une entreprise de relations avec les investisseurs, responsable de représenter des compagnies du Québec sur le marché boursier, ainsi qu’une agence de conception de sites Web, à l’époque où avoir une présence sur l’Internet était signe d’avant-gardisme.

En 2007, Nathalie a décidé de se dévouer à temps plein à sa plus grande motivation : aider les gens à atteindre leurs objectifs ! Elle possède aujourd’hui un cabinet offrant des services en crédit hypothécaire et en sécurité financière, composé d’une équipe de neuf experts orientés au développement des stratégies à long terme au bénéfice des clients.

Nathalie détient en somme une solide expérience de plus de 30 ans, caractérisée par une écoute sans égal et le don de bien saisir les besoins des gens. D’ailleurs, ses études comme courtier hypothécaire et courtier immobilier ; ses formations en communication, en leadership, en vente et en négociation ; et sa certification comme représentante en assurances de personnes et fonds distincts lui permettent de servir avec succès sa clientèle.

Implications sociales

Consciente de la nature passagère de la vie et de l’importance de vivre le moment présent, Nathalie s’implique dans de nombreuses causes : engagée pendant plus de 12 ans auprès du Réseau de femmes d’affaires du Québec (RFAQ), elle fait partie actuellement du comité de gestion de l’Estrie ; membre du CA de l’École de cirque de Verdun ; et investie dans la levée de fonds de l’organisation Rêves d’enfants, qui fait réaliser les rêves des enfants gravement malades. Au sein de notre organisme, le FEMontérégie, elle est membre de notre CA et du Comité de prêts, où elle met à contribution son expertise en finances et son expérience en tant qu’entrepreneure. « Le Fonds, c’est une belle initiative qui aide des gens d’affaires courageux issus de milieux divers ».  

Mère en affaires sans regrets

Mères de 4 enfants et grand-mère de 2 petits-enfants, Nathalie a toujours donné une place prioritaire à sa famille, qui est pour elle un cadeau fantastique ! Son plus grand défi ? Concilier vie familiale et vie professionnelle. « En général, la tâche est plus lourde pour les femmes, mais pour trouver l’équilibre, il est essentiel d’avoir le soutien de son partenaire — ou de son entourage — et, surtout, de prendre la responsabilité de ses décisions ». De ce fait, elle n’a pas de regrets et accueille le changement sans hésiter.

De passe-temps variés

Comme dans sa carrière, Nathalie est aussi polyvalente dans ses passe-temps… Elle apprécie une bonne lecture qui lui apprend quelque chose ; elle aime cuisiner, faire du vélo, bricoler, jardiner et marcher en plein air ; elle s’amuse également à jouer des jeux de société, notamment ceux pour se creuser la tête… Enfin, toutes des activités pour dépenser sa grande énergie et se surpasser !

Business women
Microcredit

Good news! New exclusive fund for women!

Women’s entrepreneurship is important! We want to thank the Government of Canada for supporting Montérégie’s businesswomen.

Thanks to the Women’s Enterprise Loan Fund, we can offer them financing (up to $20,000) and quality proximity support as part of the regional business ecosystem.

A winning partnership between Evol, Entreprendre Ici and our organization, the Fonds d’Emprunt Montérégie, contributes to the success of women entrepreneurs, whether in the start-up phase or growth.

Développement durable
Entrepreneurship

Le développement durable en action

Notre équipe au Fonds d’Emprunt Montérégie ne voulait pas finir ce mois-ci sans revenir sur l’importance d’intégrer le développement durable dans nos actions, petites et grandes, en tant qu’individus et en tant qu’organisations. Le Jour de la Terre se célèbre chaque année le 22 avril, nous avons tous cependant le devoir de le souligner par nos gestes, qui parlent plus fort que nos mots, chaque jour, tous les jours…

De l’idée à l’action

Parmi les actions en faveur du développement durable, il y a celle de se tenir au courant de tendances écoresponsables. C’est pourquoi notre directeur, Eric Gosselin, a participé le 15 février dernier au Colloque développement durable : de l’idée à l’action, organisé par la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu (CCIHR) et par le comité Levier Vert. Un évènement pertinent et toujours d’actualité.

Des exemples concrets d’entreprises en prédémarrage, en démarrage et existantes qui appliquent déjà des principes verts ont été présentés. Certaines compagnies intègrent cette orientation de responsabilité environnementale depuis la conception de leur idée d’affaires, tandis que d’autres l’adoptent en cours de route. Ou encore, dans quelques cas, les dirigeants ont décidé de faire pivoter complètement leur modèle d’affaires mettant au cœur de ce changement des initiatives de développement durable. Entre autres, Vélo Conversio, Equiparc et Jack World se démarquent par leur engagement environnemental.

Lors de tables rondes, les assistants ont pu partager leurs suggestions et gestes en matière d’écoresponsabilité, ce qui a permis à chaque participant de repartir avec de nouvelles idées concrètes à mettre en place dans leur compagnie ou organisme à but non lucratif. Pour que l’intégration de pratiques vertes ait un attrait pour l’entrepreneur, cela doit avoir un impact réel sur ses finances ! Voilà la principale conclusion tirée de cette réflexion, et qui est d’ailleurs vérifiée constamment par nos conseillers entrepreneuriaux sur le terrain. C’est-à-dire que les actions de développement durable ou l’adoption d’un modèle d’affaire fondamentalement écoresponsable devraient se traduire par :

    • L’augmentation des revenus (vendre plus ou plus cher) ;
    • La réduction des dépenses.

Il n’y a pas de doute que pour plusieurs ayant une conscience environnementale plus évoluée, l’adoption de telles pratiques est un incontournable.

Les entrepreneurs du Fonds et le virage vert

Puisque les entrepreneurs de notre organisme commencent leur projet avec un faible revenu et que leur réalité financière restreint les possibilités, il est normal d’adhérer aux principes du développement durable dans une étape postérieure où l’incertitude initiale a été surmontée et que de nouvelles occasions d’affaires peuvent être envisagées.

« La réalité partagée par les entrepreneurs est que quand tu es en mode survie, de beaux principes et de beaux idéaux, ça passe en second. Il faut stabiliser la base avant de penser à faire des actions autres, même si elles peuvent générer une baisse de dépenses ou une augmentation de revenus, la réalité est que quand on est dans un mouvement “de panique”, on est moins ouvert à ces solutions-là », Eric Gosselin.

Mais en vérité, penser « développement durable » n’est pas contraire à penser profits et peut même servir à se démarquer et à faciliter les ventes. Bien que cela s’ajoute au quotidien de très petites entreprises ou même des organismes, en voyant les exemples précédents lors du Colloque, on constate que des entreprises le font chaque jour sans lourdeur additionnelle.

Dans ce sens, motivation économique et motivation environnementale marchent main dans la main. Voici quelques exemples :

    • L’entreprise Inkalato a mis en place des stratégies pour réduire ses coûts, notamment celle d’utiliser un espace de production partagé, et en faisant cela, elle a aussi réduit son impact environnemental, tout en favorisant le développement de ses activités dans un climat de coopération.
    • L’agence Netbox vidéo & marketing Web, dont la principale clientèle sont les OBNL, évite au maximum l’utilisation de papier et privilégie les rencontres en visioconférence, ce qui l’aide à maintenir un faible niveau de dépenses afin d’offrir des prix raisonnables et du même coup à réduire son empreinte environnementale.
Le développement durable au Fonds

Par la nature même de notre organisme, fier membre du réseau MicroEntreprendre, le développement durable est dans notre ADN. Le FEMontérégie répond ainsi à plusieurs objectifs de développement durable (ODD) établis dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, créé en 2015 par les 192 états membres des Nations Unies, dont le Canada. Spécifiquement, notre organisme de microcrédit entrepreneurial, qui s’adresse aux personnes de la Montérégie exclues du système de crédit traditionnel et qui soutient des projets ayant un impact social et environnemental responsable, contribue directement à l’accomplissement de 8 des 17 ODD, à savoir :

      • 1 : Pas de pauvreté ;
      • 5 : Égalité entre les sexes ;
      • 8 : Travail décent et croissance économique ;
      • 9 : Industrie, innovation et infrastructure ;
      • 10 : Inégalités réduites ;
      • 11 : Villes et communautés durables ;
      • 16 : Paix, justice et institutions efficaces ;
      • 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs.

À une échelle plus modeste, les membres de l’équipe de notre organisme posent des gestes au quotidien, par exemple :

      • Limiter l’utilisation de papier, y compris l’impression et la production de matériel promotionnel ;
      • Encourager le télétravail et privilégier les réunions en visioconférence, limitant les déplacements et réduisant les émissions de gaz à effet de serre ;
      • Faire partie d’un espace de travail partagé (coworking), ce qui réduit l’impact physique, la consommation d’eau et d’électricité, et favorise le travail collaboratif ;
      • Bannir l’utilisation de plastiques à usage unique, en diminuant les déchets ;
      • Éviter les salles de réunions inutilisées, ce qui est plus facile à atteindre lorsque plusieurs organisations partagent le même établissement ;
      • Rassembler les achats pour une certaine période ;
      • Produire des contenus numériques de qualité, utiles et moins éphémères, et limiter au maximum le partage de pièces jointes dans les courriels (pour découvrir comment diminuer la pollution numérique, visitez le site Internet d’Hydro-Québec, en cliquant ici).
De petits gestes avec un grand impact

Elles peuvent paraître insignifiantes, mais quand ces actions sont répétées pendant une longue période ou faites par plusieurs, voire des milliers, elles génèrent un vrai impact écologique.

Qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un OBNL, il est essentiel de valoriser ces comportements verts. Cela permettrait aux dirigeants de comprendre qu’ils ont déjà entamé cet important processus et que cela ne prend pas nécessairement beaucoup d’argent pour changer de paradigme. C’est d’abord la mentalité qui mène au changement !

D’ailleurs, il est dans leur intérêt de mettre en lumière ces habitudes écoresponsables : elles sont de plus en plus exigées par les investisseurs et même les bailleurs de fonds, p. ex. Evol, qui « [demande] aux entrepreneur·e·s […]de prendre un engagement envers au moins 1 des 17 objectifs de développement durable ».

Un cadeau vert

Puisque le FEMontérégie est investi dans l’avenir de notre planète, la direction a décidé d’inclure dans le budget Support aux entrepreneurs (adressé aux entrepreneurs qui font partie de l’écosystème entrepreneurial de la région ; notre famille étendue 😊), le paiement de frais pour assister à des évènements sur le développement durable. Alors, si vous avez trouvé un colloque, une conférence, ou une présentation qui tend vers l’écoresponsabilité, faites-le-nous savoir, et nous pourrons peut-être vous offrir les frais d’inscription !

Évalutaion d’entreprise
Business management

L’évaluation d’entreprise, un outil au service de l’entrepreneur

L’évaluation d’entreprise est un sujet, pour dire le moins, complexe ! Nous tenterons, néanmoins, de le simplifier dans le but de faciliter sa compréhension. Cela dit, sachez que lorsqu’il est question de vendre ou d’acheter une compagnie, il faut absolument consulter un professionnel. Les informations partagées dans cette édition de notre infolettre ne sont données ainsi qu’à titre indicatif, et ce grâce à l’expertise de Serge Robert[1], évaluateur d’entreprises et d’immeubles à la retraite s’impliquant depuis plus de 20 ans dans la cause de l’entrepreneuriat en tant que bénévole et membre du Comité de prêts de notre organisme, le Fonds d’Emprunt Montérégie.

Pourquoi faire évaluer son entreprise ?

Que ce soit pour la vente (transfert), le financement ou le partage d’actifs, il est essentiel de bien faire évaluer son entreprise, c’est qui équivaut à déterminer sa juste valeur marchande. À la fin de l’exercice d’évaluation, on devra avoir trouvé un prix de vente, qui dépendra largement de l’offre et de la demande pour le type d’entreprise comparable.

 

On analyse quoi dans l’évaluation d’entreprise ?

Ce sont des facteurs macroéconomiques et microéconomiques qui déterminent la valeur d’une entreprise, et qu’il faut analyser un à un et en détail. Les facteurs macroéconomiques sont plutôt axés sur la position de l’entreprise sur le marché, tandis que les facteurs microéconomiques nous amènent à examiner davantage l’entreprise elle-même. Certains d’entre eux se chevauchent et beaucoup doivent être non seulement qualifiés, mais justifiés, c’est-à-dire prouvés grâce aux états financiers ou à des contrats signés, par exemple.

Comment évaluer une entreprise ?

Il existe trois (3) types d’évaluations d’entreprise :

  1. Celle axée sur le rendement en vue de continuer les activités de l’entreprise et selon les bénéfices prévus. Dans le cadre de cette approche, il faudrait se poser la question suivante : si demain matin j’avais à recréer cette compagnie, quels seraient mes coûts ?
  2. Celle axée sur la valeur des actifs de la compagnie en vue d’une liquidation ou lorsque les actifs représentent la valeur principale de l’entreprise. Cette évaluation priorise la valeur économique, qui se base directement sur les états financiers — les revenus et les bénéfices —, des chiffres que l’évaluateur doit souvent ajuster aux fins de l’évaluation.
  3. Celle axée sur le marché, utilisant la technique de parité qui compare l’entreprise à vendre avec des entreprises similaires déjà vendues et analyse leur taux de capitalisation.

 

Transfert et évaluation d’entreprise

Pour que la transaction de vente/achat d’une entreprise puisse s’effectuer sans tracas et à juste prix, la tâche spécialisée d’évaluer l’entreprise devrait être confiée à un EEE (expert en évaluation d’entreprises) qui suit les procédures dictées par l’Institut des experts en évaluation d’entreprises ou à un membre de l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec. Afin d’en réduire les coûts, certains cédants et repreneurs conviennent de partager cette dépense.

En plus des 3 types d’évaluations, il existe 3 types de rapports qu’un évaluateur pourrait réaliser : calcul de la valeur, estimation de la valeur et rapport exhaustif allant du plus simple au plus complexe — et du moins cher au plus cher ! — Et parmi ces trois, le premier serait le plus ajusté aux besoins des PME.

 
Quoi considérer au moment de vendre ou d’acheter une entreprise ?

Au moment de vendre votre compagnie, les indicateurs les plus importants à considérer sont sa rentabilité et son potentiel de croissance. La valeur de l’entreprise, soit les revenus qui génèrent des dividendes à ses actionnaires, comprend : les biens mobiliers et immobiliers, l’achalandage, les équipements et le chiffre d’affaires. Le stock, cependant, ne fait pas partie de la valeur de l’entreprise et est négocié à la fin de la transaction.

Si vous avez envie de connaître le prix de vente d’entreprises comparables à la vôtre, découvrez l’INDEX[2] du CTEQ, un répertoire confidentiel d’ici où il faut s’inscrire et parler à un conseiller. Ou encore, visitez acquizition.biz,une plateforme qui vous offre un aperçu de l’information actualisée sur le marché. N’oubliez toutefois pas de laisser l’évaluation de votre compagnie dans les mains d’un professionnel.

 

[1] Monsieur Robert, qui ne pratique plus aujourd’hui, possède une vaste expérience en évaluation de petites entreprises. Il a travaillé pendant 28 ans dont 10 comme expert en évaluation d’entreprise à la Banque Nationale ; et 20 ans à son compte. D’ailleurs, il a fait des études en finance conduisant au MBA.

[2] L’INDEX du CTEQ a été mentionné dans notre billet de blogue sur le transfert d’entreprise : https://femonteregie.ca/le-repreneuriat-porte-de-sortie-et-dentree-a-lentrepreneuriat/.

Le microcrédit nourrit les entreprises
Microcredit

Le microcrédit au Québec et dans le monde

Ce mois-ci nous changeons le ton habituel pour quelque chose de plus sérieux… De la main de Suzanne Tremblay, Marie Langevin et Marco Alberio, professeurs universitaires et auteurs[1], découvrons ensemble le parcours de la finance solidaire ici et ailleurs, ainsi que ses contributions historiques à la démocratie financière. Une façon de plus de souligner la Journée nationale du microcrédit entrepreneurial, qui a eu lieu le 11 mars dernier.

 

Origine de la microfinance moderne

C’est dans les années 70 que le microcrédit est apparu, d’un côté au Bangladesh, grâce au modèle de la Grameen Bank, développé par l’économiste Muhammad Yunus ; et d’un autre côté en Amérique latine, au sein du réseau ACCION, fondé en 1983 et réunissant des institutions de microfinancement.

 

Le but du microcrédit

La microfinance est donc née au sein des ONG engagées dans la lutte contre la pauvreté. Dans ce sens, autant en Asie qu’en Amérique latine, ces programmes cherchaient à accorder des prêts de faibles montants à des personnes exclues du système de crédit traditionnel.

 

Institutionnalisation de la microfinance

Deux acteurs majeurs ont contribué à l’institutionnalisation de la microfinance :

  • Les coopératives, dont la volonté et l’argent des membres ont servi à appuyer des projets de développement ;
  • Les institutions internationales, notamment la Banque mondiale, qui ont aidé à répandre la pratique de la microfinance dans les années 90, et ce dans le cadre des réformes néolibérales visant, entre autres, à pallier le surplus de main d’œuvre.

 

L’évolution du microcrédit : concept et application

Depuis ses débuts, le concept de microfinance a été lié à la lutte contre la pauvreté. Avec le temps, il est aussi devenu un outil d’autonomisation (empowerment) des populations défavorisées. D’ailleurs, dû à son succès initial, l’offre des services s’est élargie, ajoutant aux prêts d’autres services financiers : épargne, assurances et transfert des fonds. À noter qu’avant les années 90, on parlait plutôt de « services financiers décentralisés[2] ».

Depuis la fin des années 2000, on parle d’inclusion financière et de démocratie financière, des concepts qui s’insèrent dans une perspective de développement économique ET social, et qui comprennent non seulement l’accès au microfinancement, mais également à l’éducation et à l’information.

 

Le microcrédit gagne en visibilité

Deux évènements ont été essentiels à la reconnaissance internationale de la microfinance :

  • L’année 2005 a été déclarée par l’ONU comme l’Année internationale du microcrédit ;
  • « Le banquier des pauvres », Muhammad Yunus, a remporté le prix Nobel de la paix en 2006. L’un de ses grands apports a été d’améliorer la situation financière et sociale des femmes dans une société patriarcale comme l’Inde.

 

De la mission sociale à la rentabilité

Historiquement, il existe deux tendances en microfinance :

  • Le modèle global, dont la mission est sociale et qui adhère, alors à « un programme politique ». Cette tendance reconnaît « l’accès au crédit […] comme insuffisant pour sortir du cycle vicieux de la pauvreté et on adjoint aux microprêts une gamme d’initiatives complémentaires d’ordre social pour soutenir les emprunteurs et les emprunteuses (alphabétisation, formation professionnelle […], etc.[3] » ;
  • Le modèle minimaliste, qui domine aujourd’hui dans le monde, « est calqué sur le fonctionnement des institutions financières traditionnelles. Il s’appuie sur des organisations de microfinance rentables et financièrement autosuffisantes, ce qui implique qu’on délaisse […] la prestation de services complémentaires et la structure de financement s’appuyant sur des donateurs privés, publics, multilatéraux ou locaux.[4] »

 

Crises majeures de la microfinance dans le monde

Des marchés de la microfinance dans des pays comme le Maroc, le Nicaragua ou la Bosnie ont traversé des crises importantes dans les années récentes, notamment dues à l’incapacité des emprunteurs à rembourser les crédits. Ceci, en grande partie, à cause des pratiques répondant au modèle commercial, où la rentabilité du système prime sur le bénéfice de l’emprunteur. De ce fait, de plus en plus des crédits sont accordés sans nécessairement vérifier que ceux-ci aient un impact direct et positif sur l’augmentation de revenus des promoteurs.

 

Naissance du microcrédit au Québec

Le passage d’une économie industrielle centrée sur la production (manufacture) vers une économie postindustrielle orientée vers des services peu qualifiés dans la décennie de 1980 a entrainé des défis importants, tels que la perte d’emplois et la subséquente augmentation du chômage, ou encore la précarité des emplois.

C’est au cœur de cette transformation économique et sociale que le crédit communautaire québécois a émergé avec les fonds communautaires et les cercles d’emprunt. Sous une optique de protection sociale de la part du Gouvernement, les politiques de développement local, économique et communautaire ont été alors créées. L’origine de la pratique de la microfinance dans le territoire québécois est ainsi intimement liée au marché du travail et à la crise de l’emploi, et aux efforts des ONG pour développer l’employabilité et l’économie sociale.

 

Entrepreneuriat et microcrédit

La création de microentreprises est devenue une solution pour faire face aux problématiques du marché du travail mentionnées précédemment. C’est dans ce contexte que les premiers organismes de crédit communautaires ont vu le jour. L’Association communautaire d’emprunt de Montréal (ACEM), fondée en 1990, a été l’une des pionnières de la microfinance d’ici. Elle avait non seulement la mission d’accorder des prêts, mais également d’accompagner les promoteurs dans la création de leurs projets entrepreneuriaux. 

La création des microentreprises est donc une voie pour favoriser l’employabilité et l’insertion professionnelle : « De nos jours, plus de 60 % des microentreprises ayant été créées grâce au soutien d’organismes de crédit communautaire au Québec sont dans les faits des travailleurs autonomes.[5] »

Le Réseau québécois de crédit communautaire (RQCC), aujourd’hui le réseau MicroEntreprendre, a été créé en 2000 afin de regrouper les organismes de microfinancement à travers la province. Plus de deux décennies plus tard, nous sommes 20 membres répartis dans les 17 régions du Québec.

 

Microcrédit : au Québec vs dans le monde

Au contraire du modèle minimaliste adopté par la grande majorité des pays, et qui fonctionne comme un sous-secteur financier ; au Québec, le modèle global originalement adopté a été conservé jusqu’à aujourd’hui, et ce, malgré les divers changements des politiques publiques à travers les années.

 

En quoi consiste le modèle de microcrédit québécois ?

Plusieurs facteurs influencent la pratique de la microfinance dans le territoire québécois… 

  1. Elle a une orientation socioéconomique : puisque le microcrédit trouve son origine dans le développement économique communautaire, les besoins sociaux et économiques sont comblés afin d’améliorer les conditions de vie des citoyens, par exemple, avec la création d’emplois et la création d’entreprises (aspects économiques), qui favorisent l’insertion professionnelle et l’inclusion de personnes marginalisées (aspects sociaux).
  1. Elle est ancrée dans l’écosystème de l’économie sociale et solidaire : puisque les organismes de microcrédit appartiennent au tissu associatif de leur territoire d’intervention, leurs démarches reposent sur le capital social de leur communauté locale, y compris les fonds d’emprunt et le savoir-faire. 
  1. Elle s’insère dans l’économie plurielle : « […] le crédit communautaire allie l’économie privée et associative puisqu’il soutient à la fois les microentreprises privées, les coopératives et les OBNL.[6] »

 

Ainsi, les organisations de microfinancement entrepreneurial comme la nôtre, le Fonds d’Emprunt Montérégie, « sont considérées comme des organismes de soutien à la finance solidaire de l’économie sociale[7] ». Elles se caractérisent pour trois composantes :

  1. L’accompagnement de proximité, basé sur le lien de confiance entre l’entrepreneur et son conseiller en développement entrepreneurial afin d’assurer le succès du projet ;
  2. L’accès au microcrédit qui permet aux individus oubliés par le réseau bancaire (des personnes à faible revenu, de plus de 40 ans ou issues de l’immigration, p. ex.) de faire avancer leurs projets d’entreprise ;
  3. Le fonds d’emprunt provenant de la communauté sous forme de dons et d’investissements de la part des fondations, des institutions financières, des OBNL et des personnes qui ont à cœur la cause de l’inclusion sociale.

 

Grâce à cette approche globale, les organismes de microcrédit — responsables d’aider les Québécois et les Québécoises qui ont un projet entrepreneurial viable que ce soit en étape de démarrage, de croissance ou de consolidation/redressement, mais qui se voient refuser leurs demandes de prêt — continuons à développer avec fierté notre mission d’inclusion sociale et financière.

 

[1] Tremblay, S., Langevin, M., & Alberio, M. (2022). La trajectoire du crédit communautaire au Québec : innovation, résistance et recomposition. Revue Organisations & Territoires, 31(1), 111-117. https://doi.org/10.1522/revueot.v31n1.1452

[2] « La crise de la microfinance : crise de maturité ou d’un modèle de financement ? Synthèse du Séminaire d’Epargne Sans Frontière et du projet Microfinance in crisis, organisé le 18 décembre 2013 à la Caisse des Dépôts », Techniques Financières et Développement, 2014/2 (N° 115), p. 79-101. https://www.cairn.info/revue-techniques-financieres-et-developpement-2014-2-page-79.htm

[3] Tremblay, S., Langevin, M., & Alberio, M., op. cit., 112.

[4] Ibid.

[5] Ibid., 114.

[6] Ibid., 115.

[7] Ibid.

Équipe de La Ruche
Entrepreneurship

La Ruche : le sociofinancement à saveur québécoise

Le financement participatif, aussi connu comme « crowdfunding » ou financement collectif, est une méthode de financement qui se réalise auprès du grand public et à travers une plateforme numérique. En général, ce sont des contributions par des individus ou des entreprises qui s’intéressent au projet proposé et qui reçoivent une contrepartie, p. ex. : un avantage ou un produit exclusif, un rabais important ou une expérience privilégiée.

Activer ses idées chez soi

À l’instar de Kickstarter ou de GoFundMe, La Ruche est LA plateforme de sociofinancement québécoise. Fondée en 2013, La Ruche est bien ancrée dans le réseau de financement entrepreneurial de la province. Un projet entrepreneurial d’ici gagnerait donc à utiliser le financement participatif dans sa stratégie de lancement ou de développement. La Ruche compte sur des alliés de plusieurs secteurs, tant du public que du privé. Ces alliés maximisent ainsi l’accès aux sources de financement additionnel. De ce fait, un montant récolté sur La Ruche pourrait, disons, être doublé, et ce, sous forme de prêt(s), de bourse(s) et/ou de subvention(s).

Selon des données publiées sur leur site Web, « 85 % des campagnes mises en ligne sur La Ruche sont une réussite, comparativement à 22 % en moyenne pour les autres plateformes », ce qui pourrait s’expliquer par les liens solides de l’organisme avec les écosystèmes régionaux.

Actuellement présent dans 12 des 17 régions du Québec, l’organisme de financement participatif offre un accompagnement humain et accessible afin de faire rayonner les initiatives qui cherchent à être financées, notamment des projets de nature entrepreneuriale (83 %) dans les secteurs des services, de la restauration, des arts et de la culture, et de l’événementiel, ou encore des projets communautaires, scolaires ou sportifs.

D’ailleurs, les projets admissibles doivent contribuer à la diversification économique, sociale ou culturelle de leur région. En d’autres mots, les projets soumis doivent être socialement responsables qu’ils soient ou non à but lucratif. Les campagnes peuvent être portées par des individus, des organismes, des entreprises, des coopératives et plus encore. 

Les promoteurs comptent aussi sur l’appui de personnalités engagées dans leur milieu (ambassadeurs) qui agissent comme conseillers experts afin de contribuer au succès des campagnes sur La Ruche.  

Comment fonctionnent les campagnes sur La Ruche ?

Ce sont des campagnes à objectif fixe, c’est-à-dire que l’on considère qu’une campagne a réussi lorsque les contributions atteignent l’objectif de campagne. Dans le cas contraire, aucun contributeur ne sera débité, ce qui les rassure quant à l’utilisation de leur argent.

Et il n’y a pas que les contributions financières… Les contributeurs peuvent également répondre à des besoins en expertise professionnelle ou de matériel qu’ils peuvent prêter ou donner.

C’est aussi grâce aux campagnes réussies que La Ruche peut se permettre, en grande partie, de financer ses opérations : 5 % du montant récolté est destiné à payer les frais de service.

Pourquoi choisir le sociofinancement ?

« Le financement participatif, c’est LA nouvelle solution pour bien réussir ses projets ! Le sociofinancement devient de plus en plus un incontournable : il permet, entre autres, de valider son idée, son produit ou son service ; de tester le marché ; de se faire connaître ; d’obtenir du financement ; et de réduire les risques des institutions prêteuses. », Stéphanie Blais, directrice La Ruche Montérégie.

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