Le développement durable en action
Notre équipe au Fonds d’Emprunt Montérégie ne voulait pas finir ce mois-ci sans revenir sur l’importance d’intégrer le développement durable dans nos actions, petites et grandes, en tant qu’individus et en tant qu’organisations. Le Jour de la Terre se célèbre chaque année le 22 avril, nous avons tous cependant le devoir de le souligner par nos gestes, qui parlent plus fort que nos mots, chaque jour, tous les jours…
De l’idée à l’action
Parmi les actions en faveur du développement durable, il y a celle de se tenir au courant de tendances écoresponsables. C’est pourquoi notre directeur, Eric Gosselin, a participé le 15 février dernier au Colloque développement durable : de l’idée à l’action, organisé par la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu (CCIHR) et par le comité Levier Vert. Un évènement pertinent et toujours d’actualité.
Des exemples concrets d’entreprises en prédémarrage, en démarrage et existantes qui appliquent déjà des principes verts ont été présentés. Certaines compagnies intègrent cette orientation de responsabilité environnementale depuis la conception de leur idée d’affaires, tandis que d’autres l’adoptent en cours de route. Ou encore, dans quelques cas, les dirigeants ont décidé de faire pivoter complètement leur modèle d’affaires mettant au cœur de ce changement des initiatives de développement durable. Entre autres, Vélo Conversio, Equiparc et Jack World se démarquent par leur engagement environnemental.
Lors de tables rondes, les assistants ont pu partager leurs suggestions et gestes en matière d’écoresponsabilité, ce qui a permis à chaque participant de repartir avec de nouvelles idées concrètes à mettre en place dans leur compagnie ou organisme à but non lucratif. Pour que l’intégration de pratiques vertes ait un attrait pour l’entrepreneur, cela doit avoir un impact réel sur ses finances ! Voilà la principale conclusion tirée de cette réflexion, et qui est d’ailleurs vérifiée constamment par nos conseillers entrepreneuriaux sur le terrain. C’est-à-dire que les actions de développement durable ou l’adoption d’un modèle d’affaire fondamentalement écoresponsable devraient se traduire par :
- L’augmentation des revenus (vendre plus ou plus cher) ;
- La réduction des dépenses.
Il n’y a pas de doute que pour plusieurs ayant une conscience environnementale plus évoluée, l’adoption de telles pratiques est un incontournable.
Les entrepreneurs du Fonds et le virage vert
Puisque les entrepreneurs de notre organisme commencent leur projet avec un faible revenu et que leur réalité financière restreint les possibilités, il est normal d’adhérer aux principes du développement durable dans une étape postérieure où l’incertitude initiale a été surmontée et que de nouvelles occasions d’affaires peuvent être envisagées.
« La réalité partagée par les entrepreneurs est que quand tu es en mode survie, de beaux principes et de beaux idéaux, ça passe en second. Il faut stabiliser la base avant de penser à faire des actions autres, même si elles peuvent générer une baisse de dépenses ou une augmentation de revenus, la réalité est que quand on est dans un mouvement “de panique”, on est moins ouvert à ces solutions-là », Eric Gosselin.
Mais en vérité, penser « développement durable » n’est pas contraire à penser profits et peut même servir à se démarquer et à faciliter les ventes. Bien que cela s’ajoute au quotidien de très petites entreprises ou même des organismes, en voyant les exemples précédents lors du Colloque, on constate que des entreprises le font chaque jour sans lourdeur additionnelle.
Dans ce sens, motivation économique et motivation environnementale marchent main dans la main. Voici quelques exemples :
- L’entreprise Inkalato a mis en place des stratégies pour réduire ses coûts, notamment celle d’utiliser un espace de production partagé, et en faisant cela, elle a aussi réduit son impact environnemental, tout en favorisant le développement de ses activités dans un climat de coopération.
- L’agence Netbox vidéo & marketing Web, dont la principale clientèle sont les OBNL, évite au maximum l’utilisation de papier et privilégie les rencontres en visioconférence, ce qui l’aide à maintenir un faible niveau de dépenses afin d’offrir des prix raisonnables et du même coup à réduire son empreinte environnementale.
Le développement durable au Fonds
Par la nature même de notre organisme, fier membre du réseau MicroEntreprendre, le développement durable est dans notre ADN. Le FEMontérégie répond ainsi à plusieurs objectifs de développement durable (ODD) établis dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, créé en 2015 par les 192 états membres des Nations Unies, dont le Canada. Spécifiquement, notre organisme de microcrédit entrepreneurial, qui s’adresse aux personnes de la Montérégie exclues du système de crédit traditionnel et qui soutient des projets ayant un impact social et environnemental responsable, contribue directement à l’accomplissement de 8 des 17 ODD, à savoir :
- 1 : Pas de pauvreté ;
- 5 : Égalité entre les sexes ;
- 8 : Travail décent et croissance économique ;
- 9 : Industrie, innovation et infrastructure ;
- 10 : Inégalités réduites ;
- 11 : Villes et communautés durables ;
- 16 : Paix, justice et institutions efficaces ;
- 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs.
À une échelle plus modeste, les membres de l’équipe de notre organisme posent des gestes au quotidien, par exemple :
- Limiter l’utilisation de papier, y compris l’impression et la production de matériel promotionnel ;
- Encourager le télétravail et privilégier les réunions en visioconférence, limitant les déplacements et réduisant les émissions de gaz à effet de serre ;
- Faire partie d’un espace de travail partagé (coworking), ce qui réduit l’impact physique, la consommation d’eau et d’électricité, et favorise le travail collaboratif ;
- Bannir l’utilisation de plastiques à usage unique, en diminuant les déchets ;
- Éviter les salles de réunions inutilisées, ce qui est plus facile à atteindre lorsque plusieurs organisations partagent le même établissement ;
- Rassembler les achats pour une certaine période ;
- Produire des contenus numériques de qualité, utiles et moins éphémères, et limiter au maximum le partage de pièces jointes dans les courriels (pour découvrir comment diminuer la pollution numérique, visitez le site Internet d’Hydro-Québec, en cliquant ici).
De petits gestes avec un grand impact
Elles peuvent paraître insignifiantes, mais quand ces actions sont répétées pendant une longue période ou faites par plusieurs, voire des milliers, elles génèrent un vrai impact écologique.
Qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un OBNL, il est essentiel de valoriser ces comportements verts. Cela permettrait aux dirigeants de comprendre qu’ils ont déjà entamé cet important processus et que cela ne prend pas nécessairement beaucoup d’argent pour changer de paradigme. C’est d’abord la mentalité qui mène au changement !
D’ailleurs, il est dans leur intérêt de mettre en lumière ces habitudes écoresponsables : elles sont de plus en plus exigées par les investisseurs et même les bailleurs de fonds, p. ex. Evol, qui « [demande] aux entrepreneur·e·s […]de prendre un engagement envers au moins 1 des 17 objectifs de développement durable ».
Un cadeau vert
Puisque le FEMontérégie est investi dans l’avenir de notre planète, la direction a décidé d’inclure dans le budget Support aux entrepreneurs (adressé aux entrepreneurs qui font partie de l’écosystème entrepreneurial de la région ; notre famille étendue 😊), le paiement de frais pour assister à des évènements sur le développement durable. Alors, si vous avez trouvé un colloque, une conférence, ou une présentation qui tend vers l’écoresponsabilité, faites-le-nous savoir, et nous pourrons peut-être vous offrir les frais d’inscription !