Souvent associée aux pays en développement, la microfinance est une pratique bien implantée dans des pays développés comme le Canada. Puisqu’au Québec les entreprises de moins de 10 employés soutiennent plus de 70 % de l’économie, le microcrédit contribue directement à la croissance économique et sociale de la province. Sans cette approche inclusive de financement, beaucoup d’entreprises ne verraient pas le jour ou disparaitraient.
Qu’est-ce que le microcrédit ?
Ce sont de petits prêts allant de 500 $ à 20 000 $ qui servent à démarrer ou à développer une entreprise ou un projet d’entreprise. Les fonds proviennent des dons et des investissements effectués par la communauté et le secteur privé : entre autres, des fondations, des institutions financières, des OBNL et des personnes qui ont à cœur la cause d’aider des entrepreneurs à réaliser leur rêve.
Ces gens comprennent que chacun doit faire sa part pour donner au suivant en leur permettant de lancer ou de faire avancer son projet ou la compagnie. L’emprunteur, conscient de ce lien dans la chaîne « prêt-remboursement-prêt », rembourse généralement avec diligence, par conséquent, le taux de remboursement en microcrédit est bien supérieur à la moyenne. Par exemple, au Fonds d’Emprunt Montérégie, notre taux de remboursement est de plus de 90 %. Ce taux s’explique aussi par la proximité et le lien de confiance maintenu entre l’équipe de l’organisme et ses clients emprunteurs. Les suivis réguliers permettent de maintenir la communication ouverte et de réagir selon les circonstances évolutives de chacun dans une approche pleinement individualisée.
Avantages du microcrédit entrepreneurial
Pour les entrepreneurs, les avantages d’accéder au microcrédit sont nombreux. En plus d’obtenir l’argent nécessaire pour démarrer son projet, le faire croître ou le consolider, l’entrepreneur reçoit de l’accompagnement de proximité qui fait partie intégrale du prêt, ce qui lui permet de :
- Valider ses idées grâce à un conseiller de confiance ;
- Développer son plan d’affaires au-delà de la simple rédaction ;
- Trouver d’autres sources et méthodes de financement ;
- Réseauter en augmentant les chances d’obtenir de nouveaux clients et partenaires ;
- Accéder à un service-conseil personnalisé, bénéficier des conseils adaptés à la réalité et aux circonstances uniques de chacun et des astuces d’un expert ;
- Recevoir des formations d’appoint pour être toujours informé des tendances du marché et de bonnes pratiques en entreprise ;
- Bénéficier de support de proximité pour aider l’entrepreneur à réfléchir et développer des projets spéciaux au sein de son entreprise afin de lui permettre d’accéder plus rapidement à la rentabilité.
En profitant de cet accompagnement de proximité, l’entrepreneur ne se retrouve pas isolé et a plus de chances de réussite. Au Québec, le taux moyen de survie après 5 ans des entreprises soutenues par le réseau MicroEntreprendre qui regroupe les organismes de microcrédit des différentes régions est de 67 %, soit environ 25 % de plus que celui de l’ensemble des entreprises de la province.
Qui a droit au microcrédit ?
Le microfinancement s’adresse aux personnes qui n’ont pas d’accès au système traditionnel de financement, par exemple, parce qu’elles ont une cote de crédit insuffisante, un faible revenu ou ne possèdent pas d’actifs pour garantir un prêt.
Comment obtenir un microcrédit ?
Pour octroyer ce type de prêt, qui est accordé à l’individu et non pas à l’entreprise, les organismes prêteurs regardent certaines conditions comme : le sérieux du projet, sa viabilité à moyen terme et le profil de l’entrepreneur, y compris ses compétences, qui doivent s’apparenter aux besoins de l’entreprise. Souvent, il a déjà approché d’autres organismes qui l’ont aidé avec le peaufinage de son idée, ainsi qu’avec l’élaboration d’un plan d’affaires. L’entrepreneur doit au minimum démontrer qu’il a réfléchi à son projet d’entreprise en déposant un plan d’affaires ou document similaire.
Perçus comme un risque par le système de financement conventionnel, ces emprunteurs sont, au contraire, vus par les organismes de microcrédit comme une opportunité… Ils ont le potentiel de devenir financièrement autonomes et, au-delà de ça, ils peuvent créer au minimum leur propre emploi, dans certains cas des emplois supplémentaires ; de la richesse ; et innover. Puis, avec le temps, ils redonnent à la communauté ce qu’elle leur a donné !