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Tag: GESTION

Sécurité des donnes
Business management

La Loi 25… démystifiée

Le moment pour mettre en place les nouvelles dispositions de la loi 25 est arrivé ! Depuis le 22 septembre 2023, toute organisation qui recueille, traite ou communique des renseignements personnels doit s’y conformer faute de quoi elle devra payer une pénalité du 2 % de son chiffre d’affaires.

Pour vous aider à bien intégrer les changements apportés par cette loi[1], nous nous sommes entretenus avec une experte du sujet, Me Liliia Chebab, avocate de La Boîte Légale, un cabinet juridique montérégien, qui s’adresse, entre autres, aux petites et moyennes entreprises de notre région.

L’esprit de la loi 25

L’évolution rapide des technologies de l’information ; la présence grandissante des entreprises sur l’Internet ; l’augmentation accrue des piratages informatiques et des fuites subséquentes de données personnelles ; l’arrivée des GAFAM[2] qui collectent des renseignements personnels pour ensuite les revendre et, en général, la marchandisation des données personnelles ont créé de nouveaux défis pour le gouvernement en ce qui concerne la protection des renseignements personnels des citoyens.

« À un moment donné, les législateurs québécois se sont dit : là, on est face à un enjeu de taille ! Puisqu’on a d’un côté des entreprises qui utilisent des renseignements personnels à des buts lucratifs, et d’un autre côté des citoyens qui ont une vie privée ; un droit constitutionnel prévu dans la Charte canadienne des droits et libertés, il vaut mieux encadrer tous ces échanges, ces collectes, ces utilisations, ces communications des renseignements personnels », a ajouté Me Chebab en faisant référence à la loi préalable sur la protection des renseignements personnels.

Les mots clés de la loi 25
    • Responsabilisation : la loi 25 apporte de nouvelles obligations pour les entreprises afin de les responsabiliser face aux citoyens qui ont droit à la protection de leur vie privée.
    • Transparence : davantage de transparence pour les citoyens, voilà l’esprit de la loi 25, axée sur la politique de confidentialité et la gouvernance des renseignements personnels. Dans le cadre de cette loi, on ne peut collecter, utiliser et communiquer des renseignements personnels que pour les fins qui sont spécifiées dans notre politique de confidentialité, ce qui permettra aux citoyens de savoir pourquoi on a besoin de leurs données et ce qu’on fera avec elles.
    • Gouvernance : de pair avec la responsabilisation des entreprises, il est nécessaire d’instaurer une politique qui encadrera le traitement des renseignements personnels. Il est, d’ailleurs, important d’établir si l’impact de la collecte de renseignements personnels faite par l’entreprise est significatif. S’agit-il, par exemple, des renseignements personnels sensibles (comme des données médicales) qui affectent la vie privée des citoyens (clients de l’entreprise) ? Dans ce sens, il est exigé que des évaluations des facteurs relatifs à la vie privée soient faites par les entreprises concernées.
    • Sanctions : si les responsabilités prévues par la loi 25 ne sont pas respectées par les entreprises, cela pourrait donner lieu à des pénalités, notamment financières, appliquées par la Commission d’accès à l’information, l’organe régulateur de cette loi.

 

À qui s’applique la loi 25 ?

Toutes les entreprises, sans égard à leur taille, doivent respecter la loi 25 tant qu’elles soient établies au Québec. Elle s’applique également aux organismes à but non lucratif (OBNL) de la province. « Quel que soit la taille ou le modèle d’entreprise — société collective, société par actions… —, à partir du moment où l’organisation dispose ou utilise des renseignements personnels, elle a l’obligation de se conformer à la loi 25. N’oublions pas que la collecte de renseignements personnels peut même se faire en lisant un permis de conduire… cela concerne donc presque toutes les entreprises », a précisé l’avocate.

Qu’est-ce qu’un renseignement personnel ?

Au sens de la loi, un renseignement personnel est tout renseignement relatif à une personne physique, soit un citoyen et non une entreprise, et qui permet directement ou indirectement de l’identifier. Par exemple : directement, nom et prénom ; indirectement, numéro de téléphone. Cela concerne alors des données comme l’adresse postale, l’adresse courriel et, au bout du compte, tout ce qui rendrait possible d’établir l’identité d’un individu.

Cycle de vie d’un renseignement personnel

Voici les étapes du cycle de vie d’un renseignement personnel pour chacune desquelles la loi 25 prévoit des obligations :

    • Collecte : étape où les renseignements personnels sont collectés, p. ex., via le remplissage d’un formulaire que celui-ci soit physique ou virtuel.
    • Utilisation : une fois que les renseignements personnels ont été collectés, comme le nom, le prénom et le numéro de téléphone, ils seront utilisés pour remplir le mandat en question. Parfois, la prestation du service implique de communiquer ces données à un tiers, notamment à un sous-traitant.
    • Destruction : lorsqu’ils ne seront plus nécessaires à la prestation du service et que la durée de conservation arrive à échéance, les renseignements personnels seraient éliminés de manière sécuritaire selon des procédés établis.
La loi 25 prévoit-elle des limites aux fins d’utilisation des renseignements personnels ?

La loi 25, qui atteint sa deuxième étape, prévoit que les citoyens soient informés sur la finalité spécifique de la cueillette, de l’utilisation et de la communication de leurs renseignements personnels. Ces fins d’utilisation sont déterminées par l’entreprise pour des besoins comme : l’exécution du contrat, la prestation du service, l’automatisation marketing, des statistiques, la comptabilité.

« Précisons que pour pouvoir recueillir un renseignement personnel, il faut aussi avoir un intérêt sérieux et légitime, ce qui est mentionné dans la loi québécoise et qui nous permet de comprendre que les entreprises ne peuvent pas collecter des renseignements personnels selon leur gré », a affirmé l’associée de La Boîte Légale.

Sur l’Évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (ÉFVP)

L’évaluation des facteurs relatifs à la vie privée incluse dans la loi 25 ne s’applique pas nécessairement à toutes les entreprises, elle concerne surtout :

    • Celles qui ont un projet de prestation de service électronique impliquant la collecte, l’utilisation, la divulgation, la conservation, ou la destruction des renseignements personnels, comme les entreprises qui font du commerce en ligne ;
    • Celles qui ont besoin de communiquer des renseignements personnels à des fins d’études, des recherches ou de production de statistiques ;

Et particulièrement, celles qui communiquent des renseignements personnels à l’extérieur du Québec, une pratique assez fréquente.

« Dans le cas d’un projet de service électronique (p. ex. : installer un système de vidéo de surveillance, faire appel à un algorithme ou à de l’intelligence artificielle, utiliser des empreintes digitales ou de géolocalisation), l’entreprise est obligée de faire une ÉFVP dans le but de regarder tous les impacts de la collecte et de l’utilisation de ces services électroniques. Est-ce que cela entraîne des conséquences positives ou négatives sur le respect de la vie privée des personnes ?[3] »

Les étapes de la loi 25 en bref

Septembre 2022 : on devait avoir nommé le responsable de la protection des renseignements personnels à l’intérieur de l’entreprise et avoir rédigé une politique pour les incidents en confidentialité (savoir ce qu’il faut faire en cas d’incident, comment les prévenir, etc.) ;

Septembre 2023 : si une organisation collecte des données personnelles sur un site Web, il lui faut une politique de confidentialité. En cas contraire, elle doit au moins avoir une politique de gouvernance en matière de protection des renseignements personnels laquelle prévoit la finalité de la collecte, de l’utilisation, et de la communication de ces informations.

Cette politique comprend aussi les différents droits des citoyens, tels que le droit d’accès, le droit de rectification et le droit de suppression ; la description des rôles de chaque membre du personnel de l’entreprise relativement à la protection des renseignements personnels, ainsi que les procédés concernant leur traitement.

2024 : autres droits compris dans la loi 25 seront applicables à l’avenir. Le droit à la portabilité, par exemple, entrera en vigueur l’année prochaine. Ce droit permet à la personne de demander que ses renseignements personnels lui soient fournis sur un format technologique structuré et couramment utilisé (tels un PDF ou un document Word qui pourrait être téléchargé sur l’ordinateur de l’individu).

Formation sur la loi 25

Afin de faciliter la compréhension et l’adoption de la loi 25, les avocates Me Adèle Pilote-Babin et Me Liliia Chebab de La Boîte Légale à Boucherville présentent une formation spécialement conçue pour les petites et moyennes entreprises d’ici.

D’une durée de trois heures, dont une heure pour des questions, cette formation est adaptée en fonction des besoins des entreprises participantes. Elle vous permettra ainsi de bien saisir les nuances de cette législation : quoi faire vis-à-vis d’un incident de confidentialité ? Comment rédiger votre politique de confidentialité ? Quelles sont les implications pour votre entreprise ou votre OBNL concernant le droit à l’oubli ou la désindexation ? Toutes des questions qui pourraient être résolues avec précision par des expertes dans la matière.

Loi 25 : question d’équilibre

La loi 25 vise, en résumé, un équilibre entre les entreprises, qui ont besoin des renseignements personnels pour assurer le développement de leurs activités et bien fonctionner, et les citoyens dont la vie privée, qui se veut précieuse, doit être respectée.

Où trouver des modèles de documents

La Commission d’accès à l’information a prévu un aide-mémoire et des modèles de documents pour le consentement de la collecte et d’utilisation des données personnelles, la déclaration d’incidents de confidentialité et d’autres questions pertinentes en lien avec le sujet. Pour les consulter, rendez-vous sur les liens suivants :

https://www.cai.gouv.qc.ca/documents/CAI_Guide_obligations_entreprises_vf.pdf

https://www.cai.gouv.qc.ca/formulaires-et-lettres-types/pour-les-entreprises-privees/

Remerciements

Le Fonds d’Emprunt Montérégie tient à remercier La Boîte Légale d’avoir accepté de nous éclairer sur la loi 25 pour le plus grand bénéfice de nos membres.

[1] À noter que cet article ne remplace pas une consultation ou un avis juridique d’un avocat.

[2] Acronyme désignant Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, les firmes américaines qui dominent le marché du numérique, parfois nommées aussi les Big Five, ou encore « The Five ».

 

[3] Consultez le guide d’accompagnement publié par la Commission d’accès à l’information pour réaliser une évaluation des facteurs relatifs à la vie privée (document consulté en septembre 2023 et mis à jour le 10 mars 2021) : https://www.cai.gouv.qc.ca/documents/CAI_Guide_EFVP_FR.pdf

 

Intelligence artificielle dans la PME
Entrepreneurship

L’intelligence artificielle, alliée de votre petite entreprise ?

L’intelligence artificielle, vedette, depuis plusieurs décennies, des films de science-fiction, est désormais une réalité tangible capable d’éveiller la curiosité, ainsi que de susciter de l’inquiétude ! Seulement au printemps dernier, un groupe d’experts du secteur de l’IA, dont Elon Musk et Yoshua Bengio, a demandé à travers une lettre ouverte une pause de six mois dans le développement des systèmes d’IA avancés (plus puissants que GPT-4). Le but étant de se donner un répit afin d’établir des protocoles communs de sécurité pour assurer que leurs effets sont positifs et leurs risques gérables.

Face à un outil qui s’intègre quasi « naturellement » dans la vie quotidienne des individus et des familles, et que 83 % de 3 000 entrepreneurs consultés en 2017[1] considéraient déjà comme un facteur « qui leur permettrait d’obtenir ou de conserver un avantage concurrentiel », notre organisme, le FEMontérégie, a décidé de s’interroger sur l’intelligence artificielle et sa pertinence aujourd’hui dans la croissance des petites entreprises.

Qu’est-ce que c’est l’IA ?

L’intelligence artificielle (IA) est un domaine de l’informatique qui développe des programmes et des systèmes imitant certaines des capacités cognitives et intellectuelles des êtres humains, telles que la résolution de problèmes, l’apprentissage, la prise de décisions et la compréhension du langage naturel.

Quels sont les types d’IA ?

Il existe 3 principaux types d’IA, caractérisés, surtout, par leur capacité à reproduire les traits particuliers de l’intelligence humaine et la technologie utilisée pour y parvenir :

1. Intelligence artificielle étroite (ANI)

Aussi connue comme IA faible ou IA étroite, l’ANI est conçue pour exécuter une tâche spécifique et limitée au-delà de laquelle la compréhension est absente. Elle se spécialise alors dans une gamme étroite de paramètres ou de situations, par exemple :

        • Chatbots;
        • Des assistants virtuels comme Siri d’Apple ou Alexa d’Amazon ;
        • Les algorithmes d’analyse de données comme ceux utilisés par Google Search ;
        • Suggestions de contenu de divertissement basées sur le comportement de l’utilisateur ;
        • Voitures à conduite autonome.
2. L’intelligence artificielle générale (AGI)

Appelée également IA forte ou IA profonde, l’AGI se situerait à la hauteur des capacités humaines. Elle serait donc en mesure d’apprendre, de comprendre et de résoudre des problèmes de nature humaine de la même façon qu’une personne le ferait sur la base des connaissances générales.

Selon un article publié par L’actualité informatique, « les chercheurs et les scientifiques spécialisés dans l’IA n’ont pas encore atteint une IA forte. Pour y parvenir, ils devraient trouver un moyen de rendre les machines conscientes, en programmant un ensemble complet de capacités cognitives. […] L’IA [profonde] ne consiste pas à reproduire ou à simuler, mais à entrainer les machines à comprendre réellement les humains ».

Néanmoins, le fondateur et directeur scientifique du Mila — Institut québécois d’intelligence artificielle Yoshua Bengio considère qu’un délai aussi proche que 5 ans pourrait être suffisant « pour qu’un ordinateur atteigne le niveau de conscience d’un humain », expliquait-il dans son discours devant la sous-commission du Sénat américain sur la vie privée, la technologie et le droit en avril dernier[2].

3. La superintelligence artificielle(ASI)

Caractérisée par le surpassement de l’intelligence humaine, l’ASI n’est, heureusement, pas encore développée. C’est ce type d’IA qui a inspiré des scénarios à la base de films à succès comme 2001 : L’Odyssée de l’espace, Terminator et The Matrix, ou les plus récents Her et Ex Machina. Dans ces récits, les machines, au début si utiles, deviennent conscientes d’elles-mêmes et attaquent par la suite les hommes (créateurs ou utilisateurs) afin de « survivre » ou de dominer.

Bénéfices et utilisations de l’IA dans les petites entreprises

Tirer parti de l’intelligence artificielle (étroite) est, dorénavant, une question de compétitivité qui permet aux compagnies d’améliorer leur efficacité opérationnelle, d’optimiser les interactions avec leurs clients et de prendre des décisions plus éclairées. Voici quelques exemples illustrant comment l’IA pourrait être utilisée dans votre entreprise, quelle que soit sa taille :

      • Service client amélioré : les chatbots et les assistants virtuels alimentés par l’IA peuvent fournir un support client 24/7, répondre aux questions fréquentes et résoudre des problèmes courants. Les petites entreprises sont ainsi en mesure d’offrir un service client de qualité sans avoir pour autant une équipe dédiée.
      • Marketing ciblé : les petites entreprises peuvent utiliser l’IA pour analyser les données des clients et déceler les tendances et les préférences, ce qui favorise la création de campagnes marketing plus efficaces où les bons publics sont ciblés.
      • Automatisation des tâches administratives : des tâches de nature administrative comme la gestion des factures, la planification des rendez-vous et la gestion de l’approvisionnement peuvent être automatisées à l’aide de l’IA, ce qui permet aux dirigeants de se concentrer sur des tâches plus stratégiques.
      • Analyse des données : l’IA analyse de grandes quantités de données et en extrait des informations qui s’avèrent utiles pour prendre des décisions éclairées, que ce soit pour la personnalisation de l’expérience client (p. ex. : recommandations de produits ciblées en fonction des préférences), l’optimisation des stocks, la prévision des ventes ou le développement de produits.
      • Optimisation des opérations : optimiser les opérations commerciales, comme la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la planification de la production et la logistique, serait possible grâce aux algorithmes d’IA.
      • Prévision de la demande : les entrepreneurs peuvent se servir de l’IA pour prévoir la demande de leurs produits ou services, ce qui aiderait à mieux gérer les niveaux de stock en évitant les pénuries ou les excédents.
      • Gestion des finances : certains outils d’IA aident à suivre les flux de trésorerie, à administrer les budgets et à remarquer les tendances financières, ce qui peut être déterminant pour maintenir la stabilité financière de la compagnie.

Malgré ses utilités multiples, l’adoption de l’IA nécessite une planification minutieuse et une compréhension des défis potentiels. Les petites entreprises doivent ainsi évaluer attentivement comment l’intelligence artificielle peut répondre à leurs besoins spécifiques, tout en intégrant ces technologies de manière réussie et progressive dans leur modèle d’affaires.

Défis et risques de l’IA pour les petites entreprises

Moteur de transformation dans le monde des affaires, l’intelligence artificielle entraine des défis et des risques inhérents, particulièrement pour les petites entreprises ou les très petites entreprises qui ne comptent peut-être pas avec les ressources nécessaires pour y faire face. En voici quelques-uns :

      • Coûts initiaux et investissement : l’intégration de l’IA nécessite souvent des investissements considérables en matière de ressources financières et humaines. Les petites entreprises pourraient être confrontées à des coûts élevés concernant l’acquisition de technologies, la formation du personnel et la gestion continue de ces systèmes.
      • Dépendance technologique : l’adoption de l’IA pourrait rendre les petites entreprises dépendantes de technologies complexes et en constante évolution. Elles pourraient rencontrer des problèmes opérationnels majeurs si elles ne parviennent pas à maintenir ou à mettre à jour ces systèmes.
      • Menaces pour la confidentialité des données : l’IA est bâtie sur l’analyse d’une quantité immense de données, ce qui pourrait poser des problèmes de confidentialité si des données sensibles des clients ou de l’entreprise sont compromises. Ayant probablement des ressources limitées pour mettre en place des mesures de sécurité adéquates, les petites entreprises seraient à risque.
      • Biais et éthique : les systèmes d’IA peuvent être biaisés en fonction des données sur lesquelles ils ont été entrainés. Des décisions discriminatoires ou des résultats inappropriés pourraient ainsi en découler. Il se peut que les petites entreprises manquent des ressources pour identifier et corriger ces biais.
      • Perte d’emplois : l’automatisation des tâches grâce à l’IA pourrait entrainer l’abolition ou la réduction de certains postes de travail, ce qui aurait un impact sur les employés existants. Les petites entreprises pourraient rencontrer des défis en termes de communication, de réaffectation du personnel, et, en conséquence, de la fidélisation du client interne.
      • Erreurs : malgré les avantages de l’IA et sa capacité à automatiser des tâches, elle n’est pas à l’abri d’erreurs. Les petites entreprises pourraient faire face à des ennuis juridiques et de responsabilité en cas de défaillance ou de dysfonctionnements de l’IA.
      • Manque de personnalisation : les solutions d’IA standardisées pourraient ne pas répondre aux besoins spécifiques des petites entreprises et de leur clientèle, ce qui affecterait, d’ailleurs, la relation client et vraisemblablement l’image de la compagnie.
Notre petit test ChatGPT

Nous avons demandé à ChatGPT de lire notre article et de nous faire une conclusion de 2 lignes, en voici le résultat :

« En somme, cet article met en évidence les avantages et défis de l’IA pour les petites entreprises. Il est à noter qu’une IA a contribué à sa révision, reflétant ainsi l’impact actuel de cette technologie. »

Notre conclusion… rédigée par des humains

Il est important de noter que l’IA ne remplace pas l’aspect humain dans la prestation d’un service ou dans la fabrication d’un produit. Bien que l’intelligence artificielle puisse réaliser une partie des tâches et accélérer divers processus, elle manque du discernement, de la sensibilité, de la créativité et de l’authenticité que seuls les humains peuvent apporter.

Et même si l’IA a été créé pour nous aider à avancer, nous avons tous (l’Humanité !) la responsabilité d’être des utilisateurs avertis et de surveiller son développement, puisque dans les mots de Yoshua Bengio l’adoption précipitée de l’IA profonde engendrerait des « menaces potentiellement importantes qui pèsent sur la démocratie, la sécurité nationale et notre avenir collectif[3] ».

Suivre de formations d’appoint pour mieux comprendre ce qu’implique l’adoption de l’IA serait une façon, à la portée de tous, de contrer ses risques et de profiter responsablement de ses atouts. Nous avons trouvé, par exemple, les formations gratuites offertes par la plateforme en ligne Uluumy, qui a pour but de rendre l’IA accessible à tous, particulièrement aux entreprises et aux OBNL. On y voit, par exemple, les cours : « Les bases de l’apprentissage automatique » et « Éthique, biais et responsabilité de l’apprentissage automatique et de l’IA ». Ou encore la formation payante d’une durée de 3 h « ChatGPT et Intelligence artificielle », proposée par La Fusée et qui aura lieu à Montréal le 31 août prochain.

Maintenant, à vous d’agir !

[1] Sondage réalisé par MIT Sloan Management Review et The Boston Consulting Group : https://sloanreview.mit.edu/projects/reshaping-business-with-artificial-intelligence/, consulté en août 2023.

[2] https://www.lapresse.ca/actualites/sciences/2023-07-25/selon-yoshua-bengio/des-ordinateurs-aussi-intelligents-que-des-humains-d-ici-20-ans.php, consulté en août 2023.  

[3] Ibid.

Calendrier d’événements
Business management

Le calendrier d’évènements : un outil pour mieux promouvoir votre entreprise

Cette billet de blogue vous rappelle l’importance de bien programmer la participation de votre entreprise à des événements clés de l’année.

Entrepreneur pratiquant du yoga
Entrepreneurial life

Avoir une bonne santé mentale malgré sa profession d’entrepreneur

Si vous avez votre propre entreprise et que vous vivez une ou plusieurs des situations suivantes…
  • Vous avez tellement de travail qu’il peut arriver que vos jours et vos nuits se confondent ;
  • Il est quasi impossible pour vous de ne pas répondre immédiatement à un courriel ou de ne pas réagir à un commentaire sur les réseaux sociaux de votre compagnie même si c’est le week-end ;
  • Il n’y a plus des limites claires entre votre vie personnelle et professionnelle ;
  • Vous avez l’impression de tout faire, mais de ne pas en faire assez ;
  • Vous avez parfois de la difficulté à vous lever le matin malgré vos engagements. ;
  • Vous expérimentez des « sauts » d’énergie (soit au top, soit au plus bas) ;
  • Vous ressentez de l’anxiété face à votre « to-do » liste qui s’allonge.

Alors, vous faites définitivement partie des entrepreneurs dont le bien-être est atteint et la santé mentale est à risque !

Au Québec, on est de plus en plus conscients de l’importance de la santé mentale. Raison pour laquelle la semaine du 2 au 8 mai est dédiée, chaque année, à en faire sa promotion. Selon le Mouvement Santé mentale Québec, « la santé mentale est un équilibre dynamique entre les différentes sphères de la vie […] Elle nous permet d’agir, de réaliser notre potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie et d’apporter une contribution à la communauté. »

Précisons que ce concept va au-delà de l’absence de maladie, c’est-à-dire qu’il est possible d’avoir du bien être même si l’on vit avec une maladie mentale. « Les personnes qui vivent avec une maladie mentale peuvent s’épanouir et le font, tout comme les personnes qui n’ont pas de maladie mentale peuvent avoir une santé mentale fragile », peut-on lire dans le site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), il faut alors en prendre grand soin.

Le bien-être des entrepreneurs

Pour bien des entrepreneurs, cet équilibre est la différence entre avoir la capacité ou non de bien effectuer son travail et de produire les revenus nécessaires pour subvenir à ses besoins, puis de ressentir de la joie et de la satisfaction en réalisant ses tâches. Avec la pandémie et son lot de stress, d’incertitude et, surtout, d’isolement, la question du bien-être est devenue disons, plus éprouvante.

Retrouver ledit équilibre s’est avéré et s’avère encore aujourd’hui… (on est à quelle vague de la COVID déjà !?) le moins qu’on puisse dire, difficile ! La bonne nouvelle est qu’ici nous ne parlons pas de perfection, ce qui n’existe pas et dont la recherche crée, en général, de la frustration. Nous nous référons à la capacité de se sentir bien malgré les aléas de la vie et d’avoir la sensation de pouvoir y faire face.

Conscient de l’importance des petites entreprises dans la création de richesse et d’emplois, le chercheur et psychiatre Michael Freeman, spécialisé en santé mentale des entrepreneurs à l’Université de Californie, s’est penché sur la question des conditions mentales chez les chefs d’entreprise. Il en ressort que les mêmes caractéristiques de créativité, d’orientation vers l’accomplissement d’objectifs, de persévérance et d’audace chez les entrepreneurs augmenteraient leur tendance à subir de la dépression, des déficits d’attention ou des troubles bipolaires, et ce, en ayant ou non des antécédents familiaux.

Au Canada, selon le rapport d’enquête de la BDC sur la santé mentale et le bien-être des entrepreneurs, publié en avril 2022, 60 % des entrepreneurs disent se sentir fatigués ou manquer d’énergie, 43 % se sentent déprimés ou en font moins que voulu, et 34 % ont l’impression que les problèmes de santé mentale nuisent à leur capacité de travailler. D’ailleurs, l’étude indique que les femmes dirigeant des compagnies de plus de 20 employés seraient plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé mentale et que les propriétaires d’entreprises en démarrage (2 ans ou moins), ainsi que ceux issus de la diversité auraient une santé mentale plus fragile. Parmi les sources de stress les plus fréquentes, nous trouvons le flux de trésorerie, l’équilibre travail-famille et des variables liées à la COVID-19.

S’occuper de sa santé mentale

Aujourd’hui, les gens ont moins des tabous qui les empêcheraient de se faire aider pour une question reliée à leur bien-être mental. L’une des seules choses positives de la pandémie est peut-être qu’elle semble avoir démystifié en partie les problèmes de santé mentale et encouragé les gens à chercher de l’aide ou des stratégies d’adaptation. Particulièrement, les résultats de l’étude de la BDC nous montrent que les femmes et les jeunes entrepreneurs de moins de 35 ans « sont plus susceptibles de s’attaquer à leurs problèmes de santé mentale », et que les femmes recourent davantage à des moyens personnels pour le faire.

Parmi les stratégies personnelles les plus populaires pour surmonter les difficultés qui se présentent en matière d’équilibre mental chez les entrepreneurs se trouvent :

  • Prendre une pause ou faire une promenade ;
  • Faire de l’exercice régulièrement ;
  • S’appuyer sur des relations personnelles et familiales ;
  • S’offrir des soins personnels (massages, thé vert, etc.) ;
  • En parler à quelqu’un.

Et sur le plan professionnel, nous trouvons des mesures comme :

  • Faire preuve de persévérance ;
  • Trouver une raison d’être ;
  • Prendre des décisions intuitives ;
  • Développer sa tolérance au risque ;
  • Déléguer des tâches.
Quel que soit votre état d’esprit, soyez gentil avec vous-même et sachez qu’il n’y a pas des formules magiques, l’équilibre mental se façonne quotidiennement avec de petits gestes. Aucun travail ne vaut la perte de votre santé, dosez donc vos efforts et votre passion, apprenez à dire non plus souvent et prenez soin de vous et de votre projet entrepreneurial un jour à la fois.
 
Stagiaire en entrainement
Business management

Des stagiaires pour remédier à la pénurie de talents : le cas de Continuums !

Certaines organisations perçoivent les stages comme un processus peu rentable en raison du temps qu’il faut investir. Or, chez notre partenaire Continuums, leur système de stagiaires marche comme sur des roulettes, et tout a commencé, disons, par hasard !

C’est en affichant une offre de stage sur un site Web d’emplois québécois que l’organisation a reçu l’appel d’une étudiante française leur demandant si elle pouvait postuler. Le manque d’argent et l’absence d’un programme de stages établis, il y a environ 6 ans, n’ont pas empêché Continuums, qui se trouvait à ses débuts, de tenter sa chance. Et cela a porté ses fruits : une trentaine de stagiaires talentueux ont déjà laissé leur trace dans l’organisation. La plupart des jeunes français issus des grandes écoles de commerce de la France et devant faire des stages d’une durée de 6 mois ; les autres, des étudiants issus des programmes québécois, notamment ceux de deuxième cycle dont les stages ont une durée moyenne de 4 mois.

« À 90 %, nous sommes agréablement surpris par des gens qui veulent apprendre, des gens intelligents et dynamiques avec une bonne énergie », Ian-Patrick Thibault, président du conseil d’administration chez Continuums.

La clé du programme de stages chez Continuums

La gestion des stagiaires peut paraître compliquée et épuisante, mais ce n’est pas le cas chez Continuums, où la question est vue avec simplicité. Quelle est donc la clé de leur programme de stages ?

En bref, c’est la standardisation et l’implication/autonomisation des stagiaires en tant que responsables de ce processus !

D’un côté, la formalisation du recrutement, ce qui se traduit par laisser entre les mains des stagiaires en poste :

  • L’affichage de l’offre d’emploi pour les étudiants sur les babillards des écoles ou universités ciblées ;
  • L’analyse et le triage des CV ;
  • La première entrevue ;
  • La mise en situation (exercice pratique d’environ 3 h) pour évaluer la débrouillardise des candidats ;
  • Et l’accompagnement du candidat choisi après l’entrevue finale, que ce soit juste pour faire des démarches administratives dans le cas d’un stagiaire québécois, ou de visa, entre autres, pour un stagiaire international.

À cette étape, l’un des cofondateurs ou coordonnateurs participe à la dernière entrevue en compagnie du stagiaire en poste. Cet entretien sert essentiellement à vérifier si la personnalité de l’étudiant est compatible avec celle de l’équipe en place.

De l’autre côté, la systématisation des stages, c’est-à-dire que les apprentis documentent leurs tâches, responsabilités et façons de faire en les consignant dans un manuel que tout nouveau stagiaire a comme devoir de modifier et de bonifier. Cela permet de déléguer aux stagiaires une grande partie de la formation des suivants, même si parfois ils ne se croisent pas. Les postes ont ainsi une certaine continuité et l’investissement de temps est moindre non seulement pour former les stagiaires, mais aussi pour qu’ils s’adaptent au poste et à l’organisation.

Attirer les bons candidats

Mais… comment attirer les meilleurs candidats pour son entreprise ? Comment s’assurer que les stagiaires apporteront au développement de son organisation ?

Ian Patrick Thibault, cofondateur de l’organisation, sait bien qu’au-delà de l’argent (plusieurs des stages ne sont pas payants ou sont peu payés, malgré l’envie de leur donner plus), quelques aspects attirent les bons candidats, qui sont, souvent, ceux qui ont une véritable soif d’apprendre.

« À différence d’une grande compagnie qui peut offrir une meilleure paie, mais des tâches simples et répétitives, dans une start-up ou une petite entreprise, on leur donne de vraies responsabilités et ils apprennent plein de choses ; c’est gagnant-gagnant. »

Ce n’est pas rare qu’après le stage, ces apprentis ayant une expérience plus enrichie dans une petite organisation voient une très bonne offre d’emploi se pointer, et ce, en raison des compétences acquises.

D’ailleurs, les stagiaires sont tellement importants, spécialement en ce contexte de pénurie de main-d’œuvre, que le projet de loi pour la protection des stagiaires en milieu de travail a été récemment adopté. Ils bénéficieront, entre autres, des congés de courte durée et disposeront de recours à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail. Une façon de protéger cette ressource qui s’avère essentielle pour le développement économique du Québec.

Tandis que Continuums a peaufiné ce processus au fil des années, au Fonds d’Emprunt Montérégie, nous avons privilégié une autre solution à la pénurie de main-d’œuvre : les sous-traitants.

Et votre compagnie ? Se trouve-t-elle affectée par la pénurie de main-d’œuvre ? Avez-vous pensé aux stagiaires ? Si oui, n’oubliez pas que le programme Emplois d’été Canada existe. Il offre des subventions salariales pour la création d’emplois de qualité pour les jeunes âgés de 15 à 30 ans. Les inscriptions de demande de financement pour l’été 2023 se feront dans quelques mois et jusqu’à une date établie par le Gouvernement du Canada, à la fin janvier 2023 environ. Qui sait ? Les stagiaires pourraient être la bonne solution à la pénurie de talents pour votre entreprise.

Solution Fonds d_Emprunt Montérégie en RH
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La solution choisie par le Fonds d’Emprunt Montérégie pour contrer la pénurie de main-d’œuvre

Comme beaucoup de petites entreprises, le Fonds d’Emprunt Montérégie s’est vu confronté à la situation suivante : vous avez des ressources financières limitées, mais un besoin grandissant en ressources humaines. Vous créez alors un poste, parfois hybride, qui couvre avec cohérence des tâches qui sont reliées, puis un profil pour vous assurer que le candidat choisit, quelqu’un de polyvalent qui aime relever des défis et qui ne craint pas le changement, aura les compétences de base pour prendre en charge ses responsabilités. Puisque le budget disponible pour ce salaire est limité, vous vous attendez quand même à un certain investissement de temps pour former votre nouvel employé, et vous vous dites que cela vaudra le coup à la longue.

Entrepreneurs qui travaillent dans leur atelier – Pénurie de main-d_oeuvre Québec
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La pénurie de main-d’œuvre, un frein à la croissance des PME

Ralentissement d’activités, diminution des heures d’ouverture, perte de matières premières périssables, refus ou report de commandes, employés ou gestionnaires surchargés et clients mécontents sont des exemples concrets des conséquences vécues à l’intérieur des entreprises dans un contexte durement touché par la pénurie de main-d’œuvre.

Eric Gosselin_Établir_ses_objectifs_annuels_
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Établir ses objectifs annuels d’entreprise : découvrez notre méthode simple

Pour continuer avec notre série de billets de blogue portant sur les finances personnelles en début d’année et sur la planification stratégique pendant le premier trimestre, nous avons préparé cet article dans le but de partager avec vous une méthode vraiment simple, qui a été créée, prouvée et améliorée au fil des années par Eric Gosselin, notre directeur au Fonds d’Emprunt Montérégie. Cette méthode vous permettra d’estimer, en peu de temps, vos objectifs financiers annuels et vous montrera un aperçu de l’année qui commence en matière de chiffre d’affaires, ventes mensuelles et prix moyen d’une vente afin d’être rentable et de couvrir toutes vos dépenses personnelles et d’entreprise.

Stratégie jeu d_échecs _ Planification annuelle en début d_année
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Premier trimestre, moment idéal pour faire sa planification stratégique annuelle d’entreprise

Après ce recul qui vient avec la pause des fêtes s’ensuit le moment idéal pour réfléchir avec plus d’objectivité à propos de notre entreprise. Planifier en début d’année, malgré les occupations qui s’accumulent à la suite des vacances, est une pratique qui permet de commencer la nouvelle année du bon pied et qui guidera consciemment et inconsciemment nos actions par la suite

Couple vérifie des factures – Comment gérer son stress financier
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Comment gérer son stress financier après les fêtes ?

Période magique de partage en famille, décembre est synonyme de célébrations, de cadeaux, de repas spéciaux et de vacances. Et célébrer, ça coûte de l’argent ! En janvier, on doit faire un retour à la réalité qui injecte à la plupart des gens une bonne dose de stress, car, même si ces dépenses reviennent chaque année, beaucoup ne les prévoient pas.

Pour y réfléchir, nous avons invité Barbara Demers, de L’Académie des finances personnelles, à coécrire ce billet de blogue dont le but est de vous donner, cher entrepreneur ou travailleur autonome, des pistes pour débuter la nouvelle année du bon pied et gérer, voire réduire, les préoccupations que le premier mois de l’année apporte.

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