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Etiqueta: ENTREPRENEURIAT

MICROCRÉDITO

Le microcrédit au Québec et dans le monde

Ce mois-ci nous changeons le ton habituel pour quelque chose de plus sérieux… De la main de Suzanne Tremblay, Marie Langevin et Marco Alberio, professeurs universitaires et auteurs[1], découvrons ensemble le parcours de la finance solidaire ici et ailleurs, ainsi que ses contributions historiques à la démocratie financière. Une façon de plus de souligner la Journée nationale du microcrédit entrepreneurial, qui a eu lieu le 11 mars dernier.

 

Origine de la microfinance moderne

C’est dans les années 70 que le microcrédit est apparu, d’un côté au Bangladesh, grâce au modèle de la Grameen Bank, développé par l’économiste Muhammad Yunus ; et d’un autre côté en Amérique latine, au sein du réseau ACCION, fondé en 1983 et réunissant des institutions de microfinancement.

 

Le but du microcrédit

La microfinance est donc née au sein des ONG engagées dans la lutte contre la pauvreté. Dans ce sens, autant en Asie qu’en Amérique latine, ces programmes cherchaient à accorder des prêts de faibles montants à des personnes exclues du système de crédit traditionnel.

 

Institutionnalisation de la microfinance

Deux acteurs majeurs ont contribué à l’institutionnalisation de la microfinance :

  • Les coopératives, dont la volonté et l’argent des membres ont servi à appuyer des projets de développement ;
  • Les institutions internationales, notamment la Banque mondiale, qui ont aidé à répandre la pratique de la microfinance dans les années 90, et ce dans le cadre des réformes néolibérales visant, entre autres, à pallier le surplus de main d’œuvre.

 

L’évolution du microcrédit : concept et application

Depuis ses débuts, le concept de microfinance a été lié à la lutte contre la pauvreté. Avec le temps, il est aussi devenu un outil d’autonomisation (empowerment) des populations défavorisées. D’ailleurs, dû à son succès initial, l’offre des services s’est élargie, ajoutant aux prêts d’autres services financiers : épargne, assurances et transfert des fonds. À noter qu’avant les années 90, on parlait plutôt de « services financiers décentralisés[2] ».

Depuis la fin des années 2000, on parle d’inclusion financière et de démocratie financière, des concepts qui s’insèrent dans une perspective de développement économique ET social, et qui comprennent non seulement l’accès au microfinancement, mais également à l’éducation et à l’information.

 

Le microcrédit gagne en visibilité

Deux évènements ont été essentiels à la reconnaissance internationale de la microfinance :

  • L’année 2005 a été déclarée par l’ONU comme l’Année internationale du microcrédit ;
  • « Le banquier des pauvres », Muhammad Yunus, a remporté le prix Nobel de la paix en 2006. L’un de ses grands apports a été d’améliorer la situation financière et sociale des femmes dans une société patriarcale comme l’Inde.

 

De la mission sociale à la rentabilité

Historiquement, il existe deux tendances en microfinance :

  • Le modèle global, dont la mission est sociale et qui adhère, alors à « un programme politique ». Cette tendance reconnaît « l’accès au crédit […] comme insuffisant pour sortir du cycle vicieux de la pauvreté et on adjoint aux microprêts une gamme d’initiatives complémentaires d’ordre social pour soutenir les emprunteurs et les emprunteuses (alphabétisation, formation professionnelle […], etc.[3] » ;
  • Le modèle minimaliste, qui domine aujourd’hui dans le monde, « est calqué sur le fonctionnement des institutions financières traditionnelles. Il s’appuie sur des organisations de microfinance rentables et financièrement autosuffisantes, ce qui implique qu’on délaisse […] la prestation de services complémentaires et la structure de financement s’appuyant sur des donateurs privés, publics, multilatéraux ou locaux.[4] »

 

Crises majeures de la microfinance dans le monde

Des marchés de la microfinance dans des pays comme le Maroc, le Nicaragua ou la Bosnie ont traversé des crises importantes dans les années récentes, notamment dues à l’incapacité des emprunteurs à rembourser les crédits. Ceci, en grande partie, à cause des pratiques répondant au modèle commercial, où la rentabilité du système prime sur le bénéfice de l’emprunteur. De ce fait, de plus en plus des crédits sont accordés sans nécessairement vérifier que ceux-ci aient un impact direct et positif sur l’augmentation de revenus des promoteurs.

 

Naissance du microcrédit au Québec

Le passage d’une économie industrielle centrée sur la production (manufacture) vers une économie postindustrielle orientée vers des services peu qualifiés dans la décennie de 1980 a entrainé des défis importants, tels que la perte d’emplois et la subséquente augmentation du chômage, ou encore la précarité des emplois.

C’est au cœur de cette transformation économique et sociale que le crédit communautaire québécois a émergé avec les fonds communautaires et les cercles d’emprunt. Sous une optique de protection sociale de la part du Gouvernement, les politiques de développement local, économique et communautaire ont été alors créées. L’origine de la pratique de la microfinance dans le territoire québécois est ainsi intimement liée au marché du travail et à la crise de l’emploi, et aux efforts des ONG pour développer l’employabilité et l’économie sociale.

 

Entrepreneuriat et microcrédit

La création de microentreprises est devenue une solution pour faire face aux problématiques du marché du travail mentionnées précédemment. C’est dans ce contexte que les premiers organismes de crédit communautaires ont vu le jour. L’Association communautaire d’emprunt de Montréal (ACEM), fondée en 1990, a été l’une des pionnières de la microfinance d’ici. Elle avait non seulement la mission d’accorder des prêts, mais également d’accompagner les promoteurs dans la création de leurs projets entrepreneuriaux. 

La création des microentreprises est donc une voie pour favoriser l’employabilité et l’insertion professionnelle : « De nos jours, plus de 60 % des microentreprises ayant été créées grâce au soutien d’organismes de crédit communautaire au Québec sont dans les faits des travailleurs autonomes.[5] »

Le Réseau québécois de crédit communautaire (RQCC), aujourd’hui le réseau MicroEntreprendre, a été créé en 2000 afin de regrouper les organismes de microfinancement à travers la province. Plus de deux décennies plus tard, nous sommes 20 membres répartis dans les 17 régions du Québec.

 

Microcrédit : au Québec vs dans le monde

Au contraire du modèle minimaliste adopté par la grande majorité des pays, et qui fonctionne comme un sous-secteur financier ; au Québec, le modèle global originalement adopté a été conservé jusqu’à aujourd’hui, et ce, malgré les divers changements des politiques publiques à travers les années.

 

En quoi consiste le modèle de microcrédit québécois ?

Plusieurs facteurs influencent la pratique de la microfinance dans le territoire québécois… 

  1. Elle a une orientation socioéconomique : puisque le microcrédit trouve son origine dans le développement économique communautaire, les besoins sociaux et économiques sont comblés afin d’améliorer les conditions de vie des citoyens, par exemple, avec la création d’emplois et la création d’entreprises (aspects économiques), qui favorisent l’insertion professionnelle et l’inclusion de personnes marginalisées (aspects sociaux).
  1. Elle est ancrée dans l’écosystème de l’économie sociale et solidaire : puisque les organismes de microcrédit appartiennent au tissu associatif de leur territoire d’intervention, leurs démarches reposent sur le capital social de leur communauté locale, y compris les fonds d’emprunt et le savoir-faire. 
  1. Elle s’insère dans l’économie plurielle : « […] le crédit communautaire allie l’économie privée et associative puisqu’il soutient à la fois les microentreprises privées, les coopératives et les OBNL.[6] »

 

Ainsi, les organisations de microfinancement entrepreneurial comme la nôtre, le Fonds d’Emprunt Montérégie, « sont considérées comme des organismes de soutien à la finance solidaire de l’économie sociale[7] ». Elles se caractérisent pour trois composantes :

  1. L’accompagnement de proximité, basé sur le lien de confiance entre l’entrepreneur et son conseiller en développement entrepreneurial afin d’assurer le succès du projet ;
  2. L’accès au microcrédit qui permet aux individus oubliés par le réseau bancaire (des personnes à faible revenu, de plus de 40 ans ou issues de l’immigration, p. ex.) de faire avancer leurs projets d’entreprise ;
  3. Le fonds d’emprunt provenant de la communauté sous forme de dons et d’investissements de la part des fondations, des institutions financières, des OBNL et des personnes qui ont à cœur la cause de l’inclusion sociale.

 

Grâce à cette approche globale, les organismes de microcrédit — responsables d’aider les Québécois et les Québécoises qui ont un projet entrepreneurial viable que ce soit en étape de démarrage, de croissance ou de consolidation/redressement, mais qui se voient refuser leurs demandes de prêt — continuons à développer avec fierté notre mission d’inclusion sociale et financière.

 

[1] Tremblay, S., Langevin, M., & Alberio, M. (2022). La trajectoire du crédit communautaire au Québec : innovation, résistance et recomposition. Revue Organisations & Territoires, 31(1), 111-117. https://doi.org/10.1522/revueot.v31n1.1452

[2] « La crise de la microfinance : crise de maturité ou d’un modèle de financement ? Synthèse du Séminaire d’Epargne Sans Frontière et du projet Microfinance in crisis, organisé le 18 décembre 2013 à la Caisse des Dépôts », Techniques Financières et Développement, 2014/2 (N° 115), p. 79-101. https://www.cairn.info/revue-techniques-financieres-et-developpement-2014-2-page-79.htm

[3] Tremblay, S., Langevin, M., & Alberio, M., op. cit., 112.

[4] Ibid.

[5] Ibid., 114.

[6] Ibid., 115.

[7] Ibid.

ESPÍRITU EMPRESARIAL

Le repreneuriat, porte de sortie et d’entrée à l’entrepreneuriat

Saviez-vous que lorsqu’un chef d’entreprise désire accélérer le moment de prendre sa retraite ou qu’un entrepreneur en herbe souhaite se rendre rapidement à l’étape de croissance de sa nouvelle entreprise, ils pourraient avoir recours à la même solution ?

Et cette réponse n’est autre que le repreneuriat, qui est, tout court, « la reprise ou le rachat d’une entreprise par une ou plusieurs personnes »[1]. Dans une perspective socioéconomique, le repreneuriat comporte l’entente entre un cédant et un repreneur qui s’engagent à assurer la pérennité d’une entreprise.

Dans ce sens, le cédant, celui qui vend son entreprise, transfère adéquatement sa propriété, y compris ses savoirs, son leadership et ses pouvoirs. De son côté, le repreneur, celui qui fait l’achat, s’assure de continuer les activités de la compagnie tout en restant cohérent avec son histoire, ses valeurs et la réalité changeante dans laquelle celle-ci s’insère.

La reprise peut être individuelle ou collective (dans ce dernier cas, le transfert se fait vers une coopérative ou un OBNL), et les acheteurs (ou la relève) peuvent être des acteurs internes, p. ex. des employés ; ou des acteurs externes, p. ex. des fournisseurs.

D’ailleurs, une portion des compagnies qui dynamisent le repreneuriat est issue du microcrédit entrepreneurial. Ce sont des entrepreneurs qui, grâce à l’appui reçu sous forme d’accompagnement de proximité, de soutien technique et de prêts communautaires de la part des 20 organismes, membres du réseau MicroEntreprendre, deviennent, plus tard, des cédants prêts à passer le flambeau.  

Le transfert d’entreprise au Québec

Au Québec, le chef de file du repreneuriat est le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), qui accompagne, depuis 2015, autant les cédants que les repreneurs d’ici à bien mener ce processus requérant les conseils d’un expert en transfert d’entreprise qui agit comme un facilitateur neutre. Ce sont, jusqu’à présent, « 13 000 entrepreneurs et 4 000 entreprises [accompagnées,] totalisant 5,2 milliards de chiffre d’affaires ».

Chaque mois, en moyenne 200 inscriptions, dont environ 60 nouvelles entreprises à vendre, sont réalisées sur l’INDEX, une plateforme numérique réunissant tous les acteurs du repreneuriat : vendeurs, acheteurs et conseillers. D’ailleurs, l’un des principaux attraits de ce répertoire est son caractère confidentiel : les profils du dirigeant (cédant), de son entreprise et des repreneurs restent anonymes, jusqu’à ce qu’une mise en relation formelle soit effectuée par leur conseiller du CTEQ, qui fera signer préalablement une entente de confidentialité (NDA) aux parties intéressées.

Soutenu par le Gouvernement du Québec, le CTEQ propose actuellement un programme de subvention exclusif à ses clients, Accès Experts, qui permet d’obtenir un remboursement jusqu’à 50 % des frais reliés aux services d’un expert en transfert d’entreprise. De plus, grâce à l’appui du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, l’inscription sur le répertoire ainsi que l’accompagnement, entre autres, sont offerts aux cédants à un prix avantageux (forfait : vente d’entreprise).

Et pour tous ceux et celles qui envisagent sérieusement de s’impliquer dans un processus de transfert d’entreprise, le Sommet du repreneuriat qui sera célébré le 29 mars prochain à Montréal est un incontournable ! Réunissant la plus grande communauté repreneuriale d’ici, l’évènement abordera, lors des ateliers, des conférences et d’autres activités, la vente et l’achat d’une PME au Québec.

Comment se passe le processus de repreneuriat ?

Desjardins et le CTEQ ont défini les étapes d’un transfert d’entreprise que nous vous présentons en bref :

  1. Réflexion et évaluation : en plus de prendre la décision de céder son entreprise, le dirigeant doit réfléchir à ses objectifs pour lui et pour son entreprise, au moment où il désire faire le transfert, à ses besoins financiers, et ensuite doit, notamment, faire évaluer la valeur de sa compagnie et considérer les options de relève qui s’offrent à lui.
  2. Stratégie et plan de transfert : le cédant choisit la relève (individuelle ou collective/interne ou externe) et prépare un plan qui reflète la façon dont il veut faire le transfert, en tenant compte des questions comme les aspects humains, stratégiques et de gestion.
  3. Transaction financière : cette étape comprend, entre autres, la lettre d’intention, beaucoup plus formelle et plus précise que la lettre d’intérêt ; l’offre d’achat ; et le contrat d’achat/vente des actions ou des actifs.
  4. Transition vers une nouvelle vie : il s’agit d’une période charnière où chacune des parties assume son nouveau rôle ; la relève prend la direction de la compagnie et le cédant se retire progressivement afin de mettre en œuvre son plan financier pour la retraite.
Six (6) bonnes raisons pour faire appel à la reprise d’entreprise

Processus complexe, détaillé et souvent émotif, le transfert entrepreneurial représente des atouts certains, que ce soit…

Pour le cédant, qui peut :
    • Augmenter son patrimoine, tout en réduisant les risques ;
    • Faire la transition vers la retraite dans ses propres termes ;
    • Assurer la continuité de son travail.
Ou pour le repreneur, qui peut :
    • Limiter les risques comparativement au démarrage d’une entreprise ;
    • Se rendre plus rapidement à l’étape de croissance de l’entreprise en s’appuyant sur le savoir-faire, les ressources humaines en place, etc., ainsi que sur sa propre capacité à innover et/ou sur ses habiletés de gestion ;
    • Trouver plus facilement du financement puisque la compagnie a déjà fait ses preuves.
L’impact positif de la relève entrepreneuriale dans notre société

Aujourd’hui, le repreneuriat est essentiel à l’économie québécoise, car grand nombre de baby-boomers ayant fondé les petites et moyennes entreprises qui constituent la base de notre économie sont en train de partir à la retraite. C’est la relève, c’est-à-dire les entrepreneurs qui reprennent ces compagnies pour les amener au niveau suivant, qui permet d’assurer une certaine stabilité au système socioéconomique de la province.

Néanmoins, bien avant de se rendre à l’étape du transfert, il faut faire croître son entreprise jusqu’à ce qu’elle devienne attractive aux yeux de la relève, de ceux qui comprennent que « reprendre, c’est entreprendre ». Investir donc des efforts dès le démarrage de son entreprise pour peaufiner ses habilités en gestion, pour planifier de façon stratégique, pour instaurer les meilleures pratiques de son industrie… pour bien faire les choses, est non seulement sensé, mais nécessaire !

[1] https://ctequebec.com/definition-du-repreneuriat/

COMUNICADOS DE PRENSA

Nouveau programme de financement additionnel créé par le Fonds d’Emprunt Montérégie et La Ruche pour les entrepreneurs

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 
Pour diffusion immédiate

 

Brossard, le 28 février 2023 – Le Fonds d’Emprunt Montérégie et La Ruche, leader en financement participatif, ont conclu un nouveau partenariat afin de soutenir davantage les entrepreneurs de la région. Grâce à cette entente signée le 20 décembre 2022 et en vigueur depuis le début de l’année, les deux organismes sont en mesure d’offrir du financement additionnel issu du microcrédit (Fonds d’Emprunt Montérégie) aux entrepreneurs montérégiens faisant une campagne de sociofinancement sur La Ruche.

Les entrepreneurs exclus du système de crédit traditionnel qui feront une campagne sur La Ruche pourront bénéficier d’un prêt avantageux représentant :

    • Un dollar (1 $) additionnel de financement pour chaque dollar obtenu en sociofinancement (1 $ : 1 $) jusqu’à concurrence de 10 000 $ par projet ;
    • Un taux préférentiel (réduction du taux d’intérêt sur le prêt de 0,5 %) ;
    • Un traitement accéléré de la demande auprès du Fonds (présentation d’un dossier complet au Comité de prêt dans un délai de 15 jours ouvrables) ;
    • Le service d’accompagnement de proximité, y compris le suivi technique, inhérent à tout crédit accordé par le FEMontérégie.

Les entrepreneurs devront répondre aux conditions d’admissibilité et présenter leur dossier afin que celui-ci soit analysé selon les critères habituels de :

    • Viabilité ;
    • Rentabilité ;
    • Réalisme ;
    • Effet de levier du prêt ;
    • Respect de la mission du Fonds d’Emprunt Montérégie.

Ainsi, les entrepreneurs qualifiés par le Fonds d’Emprunt Montérégie auront accès à des prêts d’une durée maximale de trois (3) ans ou à des prêts-ponts selon les modalités établies par son Conseil d’administration.

À propos

Le Fonds d’Emprunt Montérégie est un organisme à but non lucratif qui contribue au développement socioéconomique de la région en offrant du microfinancement, de l’accompagnement de proximité et de la formation aux entrepreneurs de la Montérégie qui n’ont pas accès au système de crédit traditionnel et qui se trouvent en étape de démarrage, de croissance ou de consolidation.

Fier membre du Réseau MicroEntreprendre, il est en activité depuis l’année 2001 desservant une clientèle diversifiée, composée des personnes à faible revenu, de plus de 40 ans ou issues de l’immigration ; ou encore des femmes, des mères ou des jeunes. Tous des entrepreneurs motivés et talentueux qui désirent développer leur autonomie financière et se réaliser à travers des projets ambitieux.

La Ruche

La Ruche est une solution de financement participatif et un organisme à but non lucratif qui a pour mission de favoriser l’émergence de projets qui stimulent l’économie, le rayonnement et la vitalité des régions du Québec. Depuis sa création, La Ruche a récolté près de 30 M$ en financement participatif et près de 50 M$ en retombées totales, et ce, dans les treize régions dans lesquelles elle est active. La Ruche se distingue par son accompagnement humain, ses programmes de financement additionnel et son approche régionale.

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Pour de plus amples renseignements :

Équipe de communications du FEMontérégie
communication@femonteregie.ca

Soumission de projets
Stéphanie Blais
Directrice, La Ruche Montérégie
stephanie.blais@laruchequebec.com

GESTIÓN EMPRESARIAL

Le calendrier d’évènements : un outil pour mieux promouvoir votre entreprise

Cette billet de blogue vous rappelle l’importance de bien programmer la participation de votre entreprise à des événements clés de l’année.

VIDA DE EMPRESARIO

Journal estival d’une entrepreneure en questionnement*

*Ce texte a été écrit par l’une de nos entrepreneures du FEM, qui a voulu garder l’anonymat. Elle souhaitait partager son ressenti avec d’autres entrepreneures et entrepreneurs qui pourraient vivre aussi avec une certaine anxiété ce changement de rythme qui vient avec l’été et se poursuit avec l’arrivée de l’automne.

 

Je suis une femme portant plusieurs manteaux. Ceux de mère, conjointe, professionnelle et entrepreneure. Ce dernier me couvre parfois confortablement, m’inspire ; d’autres fois, il m’étouffe, me fatigue ; ou encore, ce manteau semble revêtu à l’intérieur d’un tissu froid, peu accueillant. La transition entre l’été et l’automne, voilà ce qui parait facile et naturel, mais qui s’avère, chaque année, un défi de taille ! Pour l’illustrer, laissez-moi me raconter…

C’est l’été, enfin ! Les enfants ont fini l’année scolaire et sont à la maison. Le plus petit s’en va au camp de jour pour quatre semaines. Hourra ! J’ai eu la place ! Il est content, il pratiquera le sport qu’il voulait. Par contre, mon adolescent reste, comme toujours, accroché à son cellulaire, enfermé dans sa chambre, malgré les rayons de soleil qui se faufilent parmi les rideaux et ma voix qui l’anime à sortir faire une marche ou à partager avec ses amis.

Dehors, les piscines sont ouvertes, la verdure règne et les gens sourient plus souvent. Dans mon bureau, mes cahiers sont remplis des notes, les notifications des courriels retentissent sans arrêt et il y a un tas de travail à faire. Je me sens presque prise au dépourvu par ces beaux temps. J’ai l’impression que je n’ai pas fait assez pendant l’hiver ni le printemps. Et ce, même si j’en ai fait beaucoup !

Je me dis que je vais profiter pleinement de ces semaines où mon garçon sera occupé. Je m’organise, je prépare ses lunchs à l’avance, je dresse ma liste de priorités, puis je me dis qu’au pire, en juillet, je donnerai 110 % de mon énergie au boulot et lorsqu’il sera à la maison, je travaillerai au ralenti, avec l’appui de mon conjoint et associé, qui fera de même.

Ça débute bien, comme prévu. Or, quelques jours après, la COVID-19 s’installe chez nous sans s’annoncer. Gracieuseté du camp de jour ! Le tristement célèbre virus fait le tour de la maison : on a tous des symptômes plus ou moins dérangeants, rien de grave heureusement. Moi, la dernière à me rétablir avec une toux et une fatigue qui durent des semaines.

Je travaille quand même doucement. J’avance, mais la concentration me manque, mon énergie s’évapore ; j’ai grandement besoin d’un repos !

Je me questionne même sur ma vie d’entrepreneure… Est-ce que c’est sensé ? Ai-je visé trop loin ? Pourrais-je un jour avoir un vrai équilibre ? Devrais-je changer de carrière ? Quelque chose de moins angoissant ? Mais je sais bien que le stress vient de moi, et pas nécessairement de mon job. C’est plutôt ma façon d’être… je parle de ce sens de responsabilité qui me fait sentir très, mais très mal à l’aise quand je dois revoir un échéancier ; ce trou dans la poitrine quand je crois que le rendu final n’est peut-être pas à la hauteur.

Je parle de cette pression qu’on éprouve sur ses épaules lorsqu’on est à la tête d’une jeune entreprise et qu’on manque des collaborateurs avec le bon profil. On se retrouve à être le seul à pouvoir livrer un produit avec la qualité que son client espère. Au mépris de cet engagement qui affecte ma sérénité, la fatigue accumulée l’emporte sur le To-Do List.

Pour m’évader, rien de mieux que regarder la dernière saison de Stranger Things qui m’attend sur Netflix. Je ne veux que lire ces bouquins qui patientent sur ma Kindle et apprendre davantage sur ces autres sujets qui me passionnent et qui n’ont rien à voir avec mon métier. J’ai le goût de préparer un beau souper pour ma famille, faire une promenade parmi les arbres, et méditer. Ce que je ne veux pas faire maintenant, ou plutôt, ce que je suis incapable de faire, c’est de travailler… Même si ça m’arrive de faire plusieurs fois mes tâches dans ma tête (ça semble si facile, mais mon corps ne suit pas).

J’avoue me sentir un peu coupable, c’est mon conjoint qui ne laisse pas couler le bateau, quel soulagement ! Des questions me hantent… Devrais-je carrément jeter l’éponge ? Me chercher un boulot ? En tout cas, ça serait le bon moment, il y en a plein d’offres. Sauf que je n’ai pas l’ADN d’employée… Ou changer de carrière ? Oh oh ! Ça a l’air d’une crise de la quarantaine. Je respire, pis je me dis de faire taire ces questionnements. Je pense à ceux qui ne peuvent pas s’arrêter, car ils ont un magasin ou un restaurant. Wow ! La résistance, quoi !

Moi, ça me prend absolument une belle sortie en famille, un changement de décor. On écarte l’option de voyager à l’extérieur, trop dispendieuse pour notre budget ! On se dit de rester positifs, de faire confiance que les affaires iront bien. Si l’on ne recharge pas maintenant, on ne tiendra pas le coup. En tout cas, pas moi.

On part dans un chalet, ici, au Québec. Oh ! La magnifique forêt, les sons de la nature, l’air frais, les étoiles ! Faire des randonnées, se baigner dans le lac, pratiquer le kayak, allumer un feu en soirée ; on peut se permettre de partager autrement. J’apprécie le coucher du soleil et le gazon humide, je sens que je respire mieux.

On rentre. Je tente de m’adapter à nouveau à la routine de la maison, sauf que je suis toujours « en mode avion ». J’achète les fournitures scolaires presque à la dernière minute. J’aimerais avoir plus de temps…

Comme une vague montante, la réalité me frappe de plein fouet. Les échéanciers sont à la limite. Plus le temps de me poser des questions, il me faut produire, répondre à mes engagements, faire rentrer l’argent.

Finalement, revenir sur terre n’a pas été si mauvais que ça. Je dois juste surmonter mes doutes, mettre mes talents à profit une fois de plus, faire mon boulot.

Ça pourrait me prendre encore quelques jours pour retrouver le rythme « normal ». Peu importe, il faut y aller parce que c’est parti ! Une nouvelle année de travail a commencé.

Je suis une femme, je suis entrepreneure, je suis résiliente !

VIDA DE EMPRESARIO

Vie et défis du père entrepreneur

La fête des Pères arrive ce 19 juin, c’est donc au tour de nos papas entrepreneurs d’être célébrés ! Pour ce faire, nous avons invité Mathieu Bergeron et Joël Legrand, deux pères entrepreneurs engagés autant avec leur famille qu’avec leur compagnie. Soutenus par notre organisme, le Fonds d’Emprunt Montérégie, ils sont accompagnés dans leurs efforts quotidiens grâce aux services de microcrédit entrepreneurial.

Mathieu Bergeron : nouvelle paternité, nouveaux défis !

Cofondateur de Monsieur Malt, Mathieu est un artisan brasseur en affaires depuis 2017 et dont les bières se sont retrouvées sur les tablettes en mars 2021. Pendant tout ce temps, il a connu les hauts et les bas de la vie entrepreneuriale, a composé avec la pandémie et a acquis de nombreux apprentissages liés à la gestion de son entreprise. En résumé, il était dédié presque exclusivement à son bébé : Monsieur Malt.

Or, son vrai bébé, Manoé, est arrivé dans sa vie en novembre dernier juste à temps pour célébrer ses 40 ans. Père par la première fois, Mathieu est comblé de joie. Il est néanmoins aussi plus stressé et se retrouve à jongler avec plus de responsabilités et un horaire familial plus strict.

Les ingrédients de l’équilibre

Comme beaucoup d’autres pères professionnels à la recherche d’équilibre famille-travail, Mathieu a dû faire des ajustements, notamment :

  • Organiser ses horaires de travail en fonction des routines familiales (par exemple, en soirée la priorité est : s’occuper de bébé, préparer le souper, lui donner son bain, et le coucher) ;
  • Profiter de la possibilité du télétravail afin d’être plus présent ;
  • Réduire temporairement la production (qui est très exigeante en ce qui concerne la supervision) afin de se concentrer sur d’autres tâches stratégiques pour l’entreprise et plus adaptées au rythme actuel ;
  • S’appuyer davantage sur ses collaborateurs.
Sans formules magiques

« Il n’y a pas de secret à tout ça, pour trouver l’équilibre, c’est vraiment d’être capable d’avoir une entente avec sa conjointe ou son partenaire, d’être capable d’agencer les horaires de tout le monde. On sait quand même que quand maman va retourner au boulot, on aura de plus grands défis, car elle travaille dans les arts et a parfois des horaires atypiques », Mathieu Bergeron.

Pour gérer son stress, il jardine ; profite des moments en famille ; partage avec ses amis à l’occasion ; et écoute des séries, des fois les vendredis, avec, bien sûr, une bière à la main.

De « backpacker » à entrepreneur, Mathieu, qui exerçait auparavant dans le domaine touristique, est toujours un aventurier dans l’âme. S’il avait un mot à dire à un entrepreneur qui deviendra papa, cela serait de « s’assurer, idéalement, que son entreprise a bien démarré avant d’avoir un enfant et de s’entourer d’une équipe qui peut bien l’épauler ».

Joël Legrand : partager et travailler avec ses enfants

Informaticien de profession, Joël s’est lancé en affaires en 2019 avec sa famille ; sa conjointe Josianne et leurs enfants, Anaïs et Louis-Noë. Ils sont les cofondateurs de Jeux Face4, entreprise située à La Prairie et qui crée des jeux de société amusants et éducatifs pour toute la famille comme « Sul’bord d’la 20 », un jeu de questions-réponses sur les régions qui bordent l’autoroute 20.

Cette aventure familiale est née d’un jeu inventé par Louis-Noë lorsqu’il avait autour de 6 ans. Convaincus du potentiel commercial de ce jeu, ils ont entamé des recherches pour le faire éditer. Finalement, ils ont préféré garder le contrôle sur leurs idées et surtout travailler en suivant les valeurs partagées par toute la maisonnée : diversité, inclusivité, partage et découverte. « Jeux Face4 est un brainstorming de famille, on voulait quelque chose de ludique. Ça a été une discussion vraiment familiale, car j’avais un très bon emploi à l’époque, et l’on a décidé que je me lancerais à temps plein et qu’on était prêts à vivre avec les effets de ce choix-là. »

Les collègues de papa

Aujourd’hui, Anaïs et Louis-Noë, qui ont 15 et 11 ans respectivement, continuent à s’impliquer dans l’entreprise de plusieurs façons et selon leur disponibilité de temps, leur énergie, leurs goûts et leurs compétences. Ils participent à la création de jeux, contribuent au développement des marchés, à la recherche de financement, et au maintien de relations avec les médias, entre autres.

Pour Joël, c’est important de les aider à vivre différentes expériences, y compris celles qu’ils pourraient avoir ailleurs. « Quand tu travailles avec tes enfants, il faut aller avec leurs intérêts à eux et respecter leur rythme. En bref, on ne doit pas les tenir pour acquis, car ils sont des personnes à part entière. »

Jouer à chercher l’équilibre

Même si en raison de leur projet en commun Joël partage davantage avec ses enfants que la plupart des parents, il doit aussi chercher l’équilibre pour concilier famille et travail, particulièrement :

  • Privilégier des activités en famille juste pour le plaisir : aller au cinéma, jardiner, visiter des musées, faire des road trips, et évidemment, jouer à des jeux de table ;
  • Prendre le temps pour soi-même et se détendre : faire du vélo stationnaire en écoutant des émissions, lire, marcher en forêt ;
  • Gérer ses horaires avec flexibilité : par exemple, suspendre le travail pour accueillir les enfants et partager avec eux lorsqu’ils arrivent de l’école.

Qu’il s’agisse d’un père entrepreneur ou d’un chef d’entreprise qui travaille avec ses enfants, leurs défis sont multiples et les récompenses qu’ils reçoivent sont inestimables. Bonne fête à tous les pères entrepreneurs !

VIDA DE EMPRESARIO

Avoir une bonne santé mentale malgré sa profession d’entrepreneur

Si vous avez votre propre entreprise et que vous vivez une ou plusieurs des situations suivantes…
  • Vous avez tellement de travail qu’il peut arriver que vos jours et vos nuits se confondent ;
  • Il est quasi impossible pour vous de ne pas répondre immédiatement à un courriel ou de ne pas réagir à un commentaire sur les réseaux sociaux de votre compagnie même si c’est le week-end ;
  • Il n’y a plus des limites claires entre votre vie personnelle et professionnelle ;
  • Vous avez l’impression de tout faire, mais de ne pas en faire assez ;
  • Vous avez parfois de la difficulté à vous lever le matin malgré vos engagements. ;
  • Vous expérimentez des « sauts » d’énergie (soit au top, soit au plus bas) ;
  • Vous ressentez de l’anxiété face à votre « to-do » liste qui s’allonge.

Alors, vous faites définitivement partie des entrepreneurs dont le bien-être est atteint et la santé mentale est à risque !

Au Québec, on est de plus en plus conscients de l’importance de la santé mentale. Raison pour laquelle la semaine du 2 au 8 mai est dédiée, chaque année, à en faire sa promotion. Selon le Mouvement Santé mentale Québec, « la santé mentale est un équilibre dynamique entre les différentes sphères de la vie […] Elle nous permet d’agir, de réaliser notre potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie et d’apporter une contribution à la communauté. »

Précisons que ce concept va au-delà de l’absence de maladie, c’est-à-dire qu’il est possible d’avoir du bien être même si l’on vit avec une maladie mentale. « Les personnes qui vivent avec une maladie mentale peuvent s’épanouir et le font, tout comme les personnes qui n’ont pas de maladie mentale peuvent avoir une santé mentale fragile », peut-on lire dans le site Web de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), il faut alors en prendre grand soin.

Le bien-être des entrepreneurs

Pour bien des entrepreneurs, cet équilibre est la différence entre avoir la capacité ou non de bien effectuer son travail et de produire les revenus nécessaires pour subvenir à ses besoins, puis de ressentir de la joie et de la satisfaction en réalisant ses tâches. Avec la pandémie et son lot de stress, d’incertitude et, surtout, d’isolement, la question du bien-être est devenue disons, plus éprouvante.

Retrouver ledit équilibre s’est avéré et s’avère encore aujourd’hui… (on est à quelle vague de la COVID déjà !?) le moins qu’on puisse dire, difficile ! La bonne nouvelle est qu’ici nous ne parlons pas de perfection, ce qui n’existe pas et dont la recherche crée, en général, de la frustration. Nous nous référons à la capacité de se sentir bien malgré les aléas de la vie et d’avoir la sensation de pouvoir y faire face.

Conscient de l’importance des petites entreprises dans la création de richesse et d’emplois, le chercheur et psychiatre Michael Freeman, spécialisé en santé mentale des entrepreneurs à l’Université de Californie, s’est penché sur la question des conditions mentales chez les chefs d’entreprise. Il en ressort que les mêmes caractéristiques de créativité, d’orientation vers l’accomplissement d’objectifs, de persévérance et d’audace chez les entrepreneurs augmenteraient leur tendance à subir de la dépression, des déficits d’attention ou des troubles bipolaires, et ce, en ayant ou non des antécédents familiaux.

Au Canada, selon le rapport d’enquête de la BDC sur la santé mentale et le bien-être des entrepreneurs, publié en avril 2022, 60 % des entrepreneurs disent se sentir fatigués ou manquer d’énergie, 43 % se sentent déprimés ou en font moins que voulu, et 34 % ont l’impression que les problèmes de santé mentale nuisent à leur capacité de travailler. D’ailleurs, l’étude indique que les femmes dirigeant des compagnies de plus de 20 employés seraient plus susceptibles d’avoir des problèmes de santé mentale et que les propriétaires d’entreprises en démarrage (2 ans ou moins), ainsi que ceux issus de la diversité auraient une santé mentale plus fragile. Parmi les sources de stress les plus fréquentes, nous trouvons le flux de trésorerie, l’équilibre travail-famille et des variables liées à la COVID-19.

S’occuper de sa santé mentale

Aujourd’hui, les gens ont moins des tabous qui les empêcheraient de se faire aider pour une question reliée à leur bien-être mental. L’une des seules choses positives de la pandémie est peut-être qu’elle semble avoir démystifié en partie les problèmes de santé mentale et encouragé les gens à chercher de l’aide ou des stratégies d’adaptation. Particulièrement, les résultats de l’étude de la BDC nous montrent que les femmes et les jeunes entrepreneurs de moins de 35 ans « sont plus susceptibles de s’attaquer à leurs problèmes de santé mentale », et que les femmes recourent davantage à des moyens personnels pour le faire.

Parmi les stratégies personnelles les plus populaires pour surmonter les difficultés qui se présentent en matière d’équilibre mental chez les entrepreneurs se trouvent :

  • Prendre une pause ou faire une promenade ;
  • Faire de l’exercice régulièrement ;
  • S’appuyer sur des relations personnelles et familiales ;
  • S’offrir des soins personnels (massages, thé vert, etc.) ;
  • En parler à quelqu’un.

Et sur le plan professionnel, nous trouvons des mesures comme :

  • Faire preuve de persévérance ;
  • Trouver une raison d’être ;
  • Prendre des décisions intuitives ;
  • Développer sa tolérance au risque ;
  • Déléguer des tâches.
Quel que soit votre état d’esprit, soyez gentil avec vous-même et sachez qu’il n’y a pas des formules magiques, l’équilibre mental se façonne quotidiennement avec de petits gestes. Aucun travail ne vaut la perte de votre santé, dosez donc vos efforts et votre passion, apprenez à dire non plus souvent et prenez soin de vous et de votre projet entrepreneurial un jour à la fois.
 
VIDA DE EMPRESARIO

Portrait d’une mère en affaires

Ce mois de mai, nous célébrions toutes les mères entrepreneures ! Ces femmes inspirantes s’investissent chaque jour pour faire avancer autant leur entreprise que leur famille. Notre organisme, le Fonds d’Emprunt Montérégie, les soutient à l’aide de services de microcrédit et elles représentent l’une de nos clientèles cibles les plus importantes dans notre recherche d’un développement économique plus inclusif et socialement responsable.

Nous avons donc invité l’une de nos mamans entrepreneures à parler de son expérience : Margarita Ramirez, copropriétaire de Raymond Design Joaillerie à Saint-Hyacinthe. Femme d’affaires de 39 ans et mère d’une fille de 18 ans, Margarita a toujours eu la fibre entrepreneuriale. À l’âge de 23 ans, étant une jeune maman, elle avait déjà sa propre compagnie de design et de vente de vêtements.

À la différence de beaucoup d’autres mères entrepreneures qui décident de se lancer en affaires afin de mieux gérer leur vie professionnelle et familiale, ce qui a poussé Margarita à tenter à nouveau l’entrepreneuriat, c’était la pandémie. Non seulement son conjoint, qu’elle a rencontré au Québec, a perdu son travail ; la compagnie de production de chandails de hockey où elle travaillait en contrôle de qualité a aussi dû faire une mise à pied temporaire à cause d’une baisse de commandes. Ils ont alors choisi de se lancer en affaires en profitant de leurs talents et de leur expérience.   

Aujourd’hui, Margarita est la responsable de la gestion de l’entreprise et du service à la clientèle. Elle sait bien que, contrairement à l’idée que le métier d’entrepreneure apporte plus de flexibilité et de liberté, la réalité est que les cheffes d’entreprise ont une charge de travail importante, souvent disproportionnée par rapport à la réalité d’une employée. Malgré cela, elle s’assure d’être présente dans la vie de sa fille, Camila. Pour elle, le temps de qualité en famille est crucial : elles partagent en faisant différentes activités comme marcher, visiter les parcs de la SEPAQ, jouer au volleyball, pratiquer le vélo, aller au resto ou s’occuper du chien. Puisque Camila débute sa vie adulte, elle collabore déjà à certaines tâches administratives de la joaillerie. Margarita se sent chanceuse de compter sur son appui et d’avoir une autre façon de resserrer les liens familiaux.

Aux yeux de Margarita, parmi les défis les plus importants à surmonter par les mères entrepreneures se trouvent :

  • La gestion du stress causé, entre autres, par la grande quantité des tâches à réaliser et la responsabilité de garantir un revenu familial suffisant et la survie de l’entreprise. Particulièrement, le défi est de savoir contenir le stress du boulot pour que celui-ci n’affecte pas les relations familiales ; ce qui passe par des stratégies comme le dialogue ouvert et l’activité physique.
  • Le réflexe de continuer le travail à la maison ou pendant les horaires qui devraient être consacrés à la vie familiale. Il est facile de céder à la pression de tout faire ou de tout résoudre immédiatement, mais il faut apprendre à dire non, à respecter ses temps personnels comme maman et comme femme. Ce qui a fait des merveilles pour Margarita, c’est le simple geste de mettre son cellulaire en mode silence : elle peut ainsi vraiment décompresser, et profiter de ses proches et des moments de repos.
Si Margarita avait un conseil à donner aux mamans qui veulent se lancer en affaires, ça serait de persévérer, de ne pas lâcher devant les obstacles et de continuer à lutter pour réaliser leurs rêves !
 
MICROCRÉDITO

Le FEMontérégie, un organisme socialement responsable

Notre organisme, le Fonds d’Emprunt Montérégie, a une approche en microfinancement qui répond aux besoins des entrepreneurs d’aujourd’hui sans compromettre l’avenir de notre région. La raison ? Parmi les concepts qui guident nos actions se trouve celui du développement durable. Et quel meilleur moment pour le souligner que le mois d’avril, connu mondialement comme le mois où le Jour de la Terre, le 22 avril, est célébré depuis 1970.

Des valeurs conciliées avec la Terre
Grâce aux dons et aux investissements faits par la communauté, nous soutenons des projets entrepreneuriaux qui nécessitent de notre appui pour aller de l’avant et qui sont socialement responsables, car leur offre de services ou de produits s’insère adéquatement dans le contexte social et économique de la Montérégie. Voici les valeurs les plus importantes au sein de notre organisation :
  • Inclusion : nous travaillons avec une clientèle diversifiée, mais exclue du système de crédit traditionnel ;
  • Solidarité : le sens de communauté et l’entre-aide guident nos actions et celles de nos investisseurs ; 
  • Développement durable : notre regard vers notre milieu et l’avenir est éthique et socialement responsable ;
  • Globalité : notre approche globale tient compte des besoins sociaux et économiques des gens.

En suivant ces valeurs, ainsi que le concept international de microcrédit adapté à notre réalité québécoise, l’accomplissement de notre mission d’épauler les entrepreneurs d’ici est possible !

Prenons le cas du projet Serres-Urbaines, une société par actions ayant comme objectif la démocratisation de la culture hydroponique, qui permet de faire pousser des plants dans l’eau. Sa fondatrice, Sophie-Liza Fontaine, s’est donné comme mission de rendre accessible et de faire connaître la culture des semences, des aromates, des herbes et de petits légumes. Une façon écologique de cultiver chez soi utilisant des semences et des nutriments locaux et biologiques.

« J’ai longtemps rêvé d’avoir à portée de main, en tout temps, les herbes et les aromates qui distinguent le goût de tous les petits plats que j’aime cuisiner. Une serre dans ma cuisine ! Voilà la solution parfaite ! Toujours frais, c’est agréable, santé, écologique, et en plus, c’est beau. », Sophie, entrepreneure épaulée par le FEMontérégie. 

 

Aussi des OBNL

Nous n’appuyons pas seulement des entreprises privées dont le but est, entre autres, d’en tirer des profits. Nous soutenons également des OBNL (organismes ou organisations à but non lucratif), aussi appelés OSBL (organismes sans but lucratif). Ce sont des personnes morales n’ayant pas de capital-actions, dont l’objectif principal est de remplir leur mission en répondant à certains besoins de la communauté. Pour ce faire, elles doivent garantir le réinvestissement de tout capital perçu dans le développement des activités, qui sont destinées au bénéfice de leurs publics cibles. Les OSBL doivent quand même proposer des services ou des produits pour assurer leur présence sur le marché.

Stéphanie Dufour, Laurie Pagé et Valérie Taillon, cofondatrices d’Entre l’assiette et nous, organisme à but non lucratif situé à Contrecœur — MRC Marguerite-D’Youville —, offrent à leur communauté des outils et des pistes de réflexion pour établir une relation saine et responsable avec l’agroalimentaire. Ces passionnées de la cuisine, qui ont de nombreux projets, dont un restaurant et des ateliers culinaires pour les 6 à 12 ans, ont reçu un microprêt du Fonds et sont accompagnées par nos conseillers en microcrédit entrepreneurial.

Lily Gourmande : plus qu’un café

Les entrepreneures ont lancé un nouveau projet : le Lily Gourmande, un café chaleureux et authentique proposant une cuisine faite maison constituée d’options saines et gourmandes. Des produits du Québec ont souvent la vedette, y compris dans l’espace boutique.

« Lorsque les gens viennent nous visiter, on veut qu’ils sachent que leur achat, c’est plus qu’un café. Ils peuvent se dire : j’investis local, j’investis dans des emplois locaux, mais j’investis aussi dans des projets qui vont servir ma communauté. On veut qu’il y ait un sentiment d’appartenance », Laurie Pagé, présidente d’Entre l’assiette et nous.

Leur plus grande fierté est leur équipe, recrutée localement. Elle s’implique avec conviction auprès des clients pour leur offrir une expérience à la hauteur de leurs attentes. Les employés prennent le temps d’informer la clientèle à propos du menu, des produits et des producteurs, et ce, toujours avec le sourire aux lèvres.

Que ce soit en soutenant un OBNL ou une entreprise, au Fonds d’Emprunt Montérégie, notre engagement est avec un présent équitable et prospère pour les entrepreneurs et un avenir meilleur pour notre communauté.

GESTIÓN EMPRESARIAL

Des stagiaires pour remédier à la pénurie de talents : le cas de Continuums !

Certaines organisations perçoivent les stages comme un processus peu rentable en raison du temps qu’il faut investir. Or, chez notre partenaire Continuums, leur système de stagiaires marche comme sur des roulettes, et tout a commencé, disons, par hasard !

C’est en affichant une offre de stage sur un site Web d’emplois québécois que l’organisation a reçu l’appel d’une étudiante française leur demandant si elle pouvait postuler. Le manque d’argent et l’absence d’un programme de stages établis, il y a environ 6 ans, n’ont pas empêché Continuums, qui se trouvait à ses débuts, de tenter sa chance. Et cela a porté ses fruits : une trentaine de stagiaires talentueux ont déjà laissé leur trace dans l’organisation. La plupart des jeunes français issus des grandes écoles de commerce de la France et devant faire des stages d’une durée de 6 mois ; les autres, des étudiants issus des programmes québécois, notamment ceux de deuxième cycle dont les stages ont une durée moyenne de 4 mois.

« À 90 %, nous sommes agréablement surpris par des gens qui veulent apprendre, des gens intelligents et dynamiques avec une bonne énergie », Ian-Patrick Thibault, président du conseil d’administration chez Continuums.

La clé du programme de stages chez Continuums

La gestion des stagiaires peut paraître compliquée et épuisante, mais ce n’est pas le cas chez Continuums, où la question est vue avec simplicité. Quelle est donc la clé de leur programme de stages ?

En bref, c’est la standardisation et l’implication/autonomisation des stagiaires en tant que responsables de ce processus !

D’un côté, la formalisation du recrutement, ce qui se traduit par laisser entre les mains des stagiaires en poste :

  • L’affichage de l’offre d’emploi pour les étudiants sur les babillards des écoles ou universités ciblées ;
  • L’analyse et le triage des CV ;
  • La première entrevue ;
  • La mise en situation (exercice pratique d’environ 3 h) pour évaluer la débrouillardise des candidats ;
  • Et l’accompagnement du candidat choisi après l’entrevue finale, que ce soit juste pour faire des démarches administratives dans le cas d’un stagiaire québécois, ou de visa, entre autres, pour un stagiaire international.

À cette étape, l’un des cofondateurs ou coordonnateurs participe à la dernière entrevue en compagnie du stagiaire en poste. Cet entretien sert essentiellement à vérifier si la personnalité de l’étudiant est compatible avec celle de l’équipe en place.

De l’autre côté, la systématisation des stages, c’est-à-dire que les apprentis documentent leurs tâches, responsabilités et façons de faire en les consignant dans un manuel que tout nouveau stagiaire a comme devoir de modifier et de bonifier. Cela permet de déléguer aux stagiaires une grande partie de la formation des suivants, même si parfois ils ne se croisent pas. Les postes ont ainsi une certaine continuité et l’investissement de temps est moindre non seulement pour former les stagiaires, mais aussi pour qu’ils s’adaptent au poste et à l’organisation.

Attirer les bons candidats

Mais… comment attirer les meilleurs candidats pour son entreprise ? Comment s’assurer que les stagiaires apporteront au développement de son organisation ?

Ian Patrick Thibault, cofondateur de l’organisation, sait bien qu’au-delà de l’argent (plusieurs des stages ne sont pas payants ou sont peu payés, malgré l’envie de leur donner plus), quelques aspects attirent les bons candidats, qui sont, souvent, ceux qui ont une véritable soif d’apprendre.

« À différence d’une grande compagnie qui peut offrir une meilleure paie, mais des tâches simples et répétitives, dans une start-up ou une petite entreprise, on leur donne de vraies responsabilités et ils apprennent plein de choses ; c’est gagnant-gagnant. »

Ce n’est pas rare qu’après le stage, ces apprentis ayant une expérience plus enrichie dans une petite organisation voient une très bonne offre d’emploi se pointer, et ce, en raison des compétences acquises.

D’ailleurs, les stagiaires sont tellement importants, spécialement en ce contexte de pénurie de main-d’œuvre, que le projet de loi pour la protection des stagiaires en milieu de travail a été récemment adopté. Ils bénéficieront, entre autres, des congés de courte durée et disposeront de recours à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail. Une façon de protéger cette ressource qui s’avère essentielle pour le développement économique du Québec.

Tandis que Continuums a peaufiné ce processus au fil des années, au Fonds d’Emprunt Montérégie, nous avons privilégié une autre solution à la pénurie de main-d’œuvre : les sous-traitants.

Et votre compagnie ? Se trouve-t-elle affectée par la pénurie de main-d’œuvre ? Avez-vous pensé aux stagiaires ? Si oui, n’oubliez pas que le programme Emplois d’été Canada existe. Il offre des subventions salariales pour la création d’emplois de qualité pour les jeunes âgés de 15 à 30 ans. Les inscriptions de demande de financement pour l’été 2023 se feront dans quelques mois et jusqu’à une date établie par le Gouvernement du Canada, à la fin janvier 2023 environ. Qui sait ? Les stagiaires pourraient être la bonne solution à la pénurie de talents pour votre entreprise.

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